Bouali Mbarki, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a indiqué que la centrale syndicale pourrait présenter son propre candidat à la présidentielle et ses propres listes électorales aux législatives de 2019.
M. Mbarki a expliqué, lors de son passage à « Midi Show » sur Mosaïque FM aujourd’hui, mercredi 19 décembre 2018, que la loi n’interdit pas à un dirigeant syndical de présenter sa candidature à la présidentielle, soulignant que la décision finale à ce sujet reviendra à la commission administrative nationale de l’UGTT.
Le dirigeant syndicaliste a, par ailleurs, indiqué que son organisation a un projet et une approche de la façon de participer aux élections législatives de l’année prochaine, ajoutant : «Nous réfléchissons encore à la manière d’entrer dans cette course. Ce sujet est d’ailleurs examiné au sein de notre commission administrative nationale. Nous sommes concernés par les élections législatives et présidentielles et nous n’allons pas rester les mains croisées. Nous aurons une position à faire valoir».
Bouali Mbarki n’a pas écarté la possibilité que la centrale syndicale puisse avoir ses propres listes lors des législatives de 2019. Ce qui, d’ailleurs, n’étonne plus personne, l’UGTT s’imposant de plus en plus comme un acteur politique de premier ordre, faisant nommer ou limoger les membres du gouvernement. Il faut compter le nombre de fois où son secrétaire général, Noureddine Taboubi, a été reçu par le président de la république (pratiquement tous les mois sinon toutes semaines) pour comprendre ce qui a attisé l’appétit politique de cette organisation qui outrepasse désormais largement son rôle, comme nous l’avons déjà écrit à plusieurs reprises dans ce journal.
E. B. A.
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