Selon Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), il n’y a eu aucune avancée dans la gestion de la crise sévissant depuis la rentrée scolaire dans le secteur de l’éducation, en raison, notamment, des revendications sociales des enseignants.
Dans une déclaration au journal en langue arabe « Le Maghreb » publiée aujourd’hui, mercredi 19 décembre 2018, le dirigeant syndicaliste a indiqué que le gouvernement est censé préparer des propositions sérieuses avant de se réunir avec la Fédération générale de l’enseignement secondaire. C’est seulement ainsi que l’on peut parler de dialogue et de négociation.
M. Tahri a, par ailleurs, indiqué que la Fédération, présidée par Lassaad Yacoubi, et la centrale syndicale sont en train de discuter de la possibilité d’organiser, le 21 décembre courant, une commission administrative sectorielle consacrée à l’enseignement secondaire.
Notons que Lassaad Yacoubi a encore menacé, hier, dans une déclaration à la radio nationale, de radicaliser le mouvement de protestation des enseignants pour obliger le gouvernement et le ministère de l’Education à satisfaire leurs revendications d’augmentations salariales.
Allant lui aussi de sa petite menace, le dirigeant syndicaliste a ajouté que le gouvernement doit, dans la négociation, faire des propositions sérieuses s’il veut éviter une année blanche, en rappelant qu’aujourd’hui est décrétée «journée de colère» par les enseignants du secondaire.
Bien entendu, dans cette négociation, les enseignants ne sont pas tenus de faire eux aussi des propositions et encore moins des concessions et des sacrifices pour éviter une année blanche aux élèves: c’est, pour eux, tout ou rien! C’est ce qu’on appelle de l’extrémisme dont les élèves, les parents et tout le système éducatif national sont en train de payer les frais. Le résultat, on ne le sait que trop: un enseignement au rabais et une école publique en complète déliquescence. Merci M. Yaacoubi ! Merci l’UGTT !
E. B. A.
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