La nouvelle émission « La classe », diffusée sur la chaîne privée Tounesna, n’a pas été du goût du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, ni de celui de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), qui y ont vu une atteinte à l’enfance.
L’émission invite un homme politique qui se fait interroger par des élèves sur la vie politique et sur son appréciation d’autres politiciens. Lazhar Akremi, l’invitée de la 1ère émission, diffusée samedi dernier, le 12 janvier 2019, a, selon le ministère de l’Enfance et la Haica, profité de cette apparition télévisée pour régler ses comptes politiques.
Dans un communiqué rendu public hier, dimanche 13 janvier 2019, le ministère a estimé que le contenu de l’émission n’a aucun lien avec la participation de l’enfant à la vie politique ni avec son droit à la liberté d’expression, mais elle utilise des mineurs pour faire passer les positions personnelles de l’invité, parfois à la limite de l’incitation à la haine.
«Le contenu diffusé ne respecte pas les dispositions de l’article 19 du Code de la Protection de l’enfant qui exige de le tenir à l’écart des querelles politiques, d’autant que les participants sont âgés entre 8 et 9 ans et que leur âge et leur degré de maturité n’ont pas été pris en considération», lit-on dans le même communiqué.
De son côté la Haica n’a affirmé, dans un communiqué, que cette émission constitue une violation flagrante des droits de l’enfant, qui n’est censé être mêlé à son insu à des querelles d’adultes.
L’instance a ajouté qu’un avis d’ infraction a été adressé au représentant légal de Tounesna TV, en précisant que ce dernier a été convoqué pour être entendu, aujourd’hui, à ce sujet.
Y. N.
Donnez votre avis