Huit ans après la révolution tunisienne, le 14 janvier 2011, les jeunes ne trouvent toujours pas d’issue à leur désespoir et les moyens de réaliser leurs rêves dans leur pays. Accablés par la crise socio-économique et les querelles politiques, la majorité d’entre eux ne rêvent que de partir à l’étranger.
C’est le cas de Zeineb, 17 ans, qui espère, après son baccalauréat, partir à l’étranger pour poursuivre ses études et avoir le respect et la dignité qu’elle n’a pas eus dans son propre pays.
«Depuis la révolution, on a la liberté, mais pas la dignité», a lancé Sofiene Jbeli, informaticien au chômage et habitant au quartier Douar Hicher (Manouba), à l’agence AFP, hier, dimanche 13 janvier 2019.
Le jeune homme estime, également, que malgré la révolution du 14 janvier 2011, les Tunisiens font face à des humiliations au quotidien, notamment l’attitude méprisante de la police, les rendez-vous impossibles à obtenir sans «bakchich», la nécessité d’avoir une autorisation parentale pour voyager jusqu’à 35 ans…
«La révolution a été faite avec trois slogans, « travail, dignité, liberté », mais les deux premiers n’ont pas été réalisés», a estimé la sociologue Olfa Lamloum, directrice de l’Ong International Alert Tunisie.
E. B. A.
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