«Si le gouvernement utilise les organes de l’Etat pour promouvoir le projet politique autour de Youssef Chahed, le mouvement Ennahdha s’y opposerait», a lancé le député islamiste, Ali Larayedh.
Cependant, l’ancien chef de gouvernement provisoire (janvier 2012-mars 2013), qui parlait à la Radio nationale, hier, lundi 14 janvier 2019, a tenu à ajouter que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, est autorisé constitutionnellement à créer un parti politique, tout en précisant que le gouvernement doit continuer son travail jusqu’à la tenue des prochaines élections législatives et présidentielles, prévues à la fin de l’année. «On ne veut pas qu’un parti utilise les moyens du gouvernement», a-t-il averti.
En d’autres termes, et si on a bien compris, M. Chahed peut bien se présenter aux prochaines élections, mais, s’il en a vraiment l’intention, il serait bien inspiré de démissionner de son poste de chef de gouvernement, car, estiment les islamistes, on ne peut pas être à la Kasbah et conduire une campagne électorale. Cela est aussi valable pour tous les membres de son gouvernement.
C’est la thèse souvent exprimée par les dirigeants d’Ennahdha et qui est rappelée à chaque fois parce que le chef du gouvernement maintient encore le mystère sur ses intentions.
Notons que certains ministres du gouvernement Chahed III ont fait plusieurs apparitions lors des réunions organisées dans différents gouvernorats de la Tunisie dans le cadre de la préparation du projet politique de la Coalition nationale. Il s’agit notamment de Hichem Ben Ahmed (Transport), Sonia Ben Cheikh (Jeunesse et Sport) et Riadh Mouakher (secrétaire général du gouvernement).
Par ailleurs, plusieurs autres personnalités prennent part à ces réunions, notamment Slim Azzabi, ancien ministre directeur du cabinet du président de la république, Mehdi Ben Gharbia, ancien ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme, Mohsen Hassan, ancien ministre du Commerce, Mahmoud Baroudi ancien membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC), et Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica).
E. B. A.
Réunion à Mahdia du projet politique de la Coalition nationale
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