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Chahed met en garde contre les conséquences de la grève générale

«Nous avons tous constaté que les augmentations salariales accordées après la révolution ont eu de graves conséquences sur l’économie nationale. Le taux d’inflation et d’endettement ont augmenté et le pouvoir d’achat du citoyen a énormément baissé». 

C’est ce qu’a déclaré le chef du gouvernement, Youssef Chahed, dans une brève allocution télévisée prononcée hier soir, mercredi 16 janvier 2019, sur la chaîne Al-Watania 1.

Tout en exprimant également sa déception face au maintien de la décision de grève générale prise par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) observée aujourd’hui par la fonction et le secteur publics dans tout le territoire tunisien, M. Chahed a assuré que son gouvernement a, au cours des négociations, présenté plusieurs propositions visant à augmenter le pouvoir d’achat des employés de la fonction publique sans pour autant affecter les capacités des finances publiques.

«Cette grève générale aura plusieurs répercussions, notamment la poursuite du glissement du dinar tunisien et une nouvelle hausse du taux d’intérêt. Si nous avons accepté de signer pour des hausses des salaires quelle que soit leur importance, nous serions obligés d’augmenter les taxes. Et ceux qui nous succéderont en assumeront la responsabilité», a expliqué le chef du gouvernement, faisant ainsi allusion aux hausses consécutives des salaires accordées par ses prédécesseurs sans tenir compte des capacités financières réelles du pays. D’où le recours à l’endettement extérieur. D’où aussi l’inflation, le glissement du dinar et la baisse du pouvoir d’achat.

M. Chahed a, par ailleurs, indiqué qu’après la grève, le gouvernement négociera à nouveau avec la centrale syndicale à propos des augmentations salariales pour essayer de trouver une solution.

Notons qu’un décret gouvernemental, publié hier soir dans le Journal officiel de la république tunisienne (Jort), appelle les employés de certains secteurs de la fonction publique à assurer aujourd’hui, jeudi 17 janvier, les services nécessaires aux citoyens, notamment le ministère de l’Intérieur, la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), la Société des transports de Tunis (Transtu), Tunisair, la Société nationale de distribution des pétroles (SNDP) et la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg).

L’article 4 de ce décret stipule aussi que les salariés qui ne se conformeront pas à cette loi encouraient des sanctions prévues par la loi.

E. B. A.

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