«En 2014, j’avais donné mon avis concernant la candidature de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle en raison de son âge avancé. Mon avis est resté le même aujourd’hui», a déclaré Mohamed Abbou, président honoraire du parti Attayar (Courant démocratique).
De passage à « Midi Show » sur Mosaïque FM aujourd’hui, mardi 22 janvier 2019, l’ancien ministre chargé de la Réforme administrative au lendemain de la révolution de janvier 2011 a estimé que l’âge avancé d’un chef de l’Etat (92 ans) peut être un handicap et un obstacle dans l’exercice de ses fonctions, notamment quand il s’agit d’intervenir pour régler certains conflits, de participer à des sommets africains, arabes et internationaux ou de donner une image positive de son pays à l’étranger.
«Il nous faut quelqu’un qui soit plus actif et qui participe à des conférences organisées dans les pays africains. Si j’étais à sa place, je refuserais de présenter ma candidature à la prochaine présidentielle. Il faut qu’il comprenne cela. En tout cas, il est libre de faire ce qu’il veut», a-t-il déclaré.
L’ancien secrétaire général du Congrès pour la république (CPR) a, par ailleurs, indiqué qu’il n’a toujours pas décidé de présenter sa candidature pour cette présidentielle. Le candidat du parti sera annoncé après la tenue du congrès en mars prochain, a-t-il ajouté.
Il n’en reste pas moins vrai qu’au-delà de ce faux mystère qu’il cherche à entretenir sur ses intentions, il ne fait aucun doute que M. Abbou sera sur la ligne de départ, d’autant que son nom figure souvent dans le top dix des personnalités politiques les plus populaires en Tunisie, à côté de celui de sa femme, la députée Samia Abbou. Et il est peu probable qu’il puisse s’effacer de lui-même et se sacrifier sur l’autel des ambitions de sa conjointe. Wait and see…
E. B. A.
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