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Khammassi exhorte Caïd Essebsi à briguer un 2e mandat présidentiel

Selon Raouf Khammassi, dirigeant de Nidaa Tounes, il n’y a pas de personnalité politique pouvant concurrencer le président de la république, Béji Caïd Essebsi, aux  présidentielles de 2019. On disait exactement la même chose à propos de Bourguiba et Ben Ali. On connait la suite… 

Ancien membre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), ancien parti au pouvoir, Raouf Khammassi avait exhorté Zine El Abidine Ben Ali à se représenter pour un 6e mandat présidentiel en 2014: ce dernier a du prendre la fuite le 14 janvier 2011, sous les huées d’une foule en colère lui criant :  «Dégage!»

Incorrigible, M. Khamassi, dont on se demande par quel méprise il se trouve encore là, non loin de la présidence de la république, nous refait encore le même coup aujourd’hui, avec l’actuel locataire du palais de Carthage dont le mandat s’achève à la fin de cette année.

«Au sein de Nidaa Tounes, il n’y a pas de concurrent face au chef de l’Etat pour la prochaine élection présidentielle. Nous n’avons même pas de plan B pour éventuellement le remplacer. Reste que la décision lui revient en premier», a déclaré l’homme d’affaires lors de son passage à « Houna Tounes » sur Diwan FM aujourd’hui, mardi 22 janvier 2019.

«Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne vois pas une autre personne capable de faire ce que fait actuellement Béji Caïd Essebsi. Et s’il se représente pour un second mandat, il gagnera!», a-t-il ajouté, le plus sérieusement du monde, sans ciller et sans préciser ce que M. Caïd Essebsi a fait de si exceptionnel au cours de son premier mandat, sinon enfoncer davantage la Tunisie dans la crise politique et économique. Là, en effet, son pouvoir de nuisance a été exceptionnellement important.

Le problème c’est que M. Khamassi n’est pas le seul dirigeant de Nidaa Tounes à avoir exhorté le chef de l’Etat à présenter sa candidature à la présidentielle de 2019 malgré son âge avancé (92 ans). D’autres, tout aussi complaisants, mielleux et hypocrites, l’ont précédé sur cette voie sans issue, comme Néji Jalloul, ancien ministre de l’Education et actuel directeur de l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites).

Faouzi Elloumi, homme d’affaires et dirigeant de Nidaa, a, de son côté, affirmé, la semaine dernière, que le président de la république sera le candidat du parti à la prochaine présidentielle.

Une affirmation que son collègue, Boujemaa Remili, a vaguement démenti, hier, en précisant que le chef de l’Etat a émis 2 conditions pour briguer un second mandat présidentiel : le 1er congrès de Nidaa doit réussir et le parti doit lui demander de se représenter.

En d’autres termes, M. Caïd Essebsi y croit encore plus que ceux qui l’y poussent ! Pour avoir servi deux dictatures, ce n’est pas à 92 ans qu’il va se refaire !

E. B. A.

Les conditions de Caïd Essebsi pour se représenter à la présidentielle

Néji Jalloul n’écarte pas d’être candidat de Nidaa à la présidentielle de 2019

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