Selon Hatem Ben Salem, ministre de l’Education, le Front populaire (FP) contrôle la Fédération générale de l’enseignement secondaire relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Dans une déclaration au journal en langue arabe « Le Maghreb » publiée aujourd’hui, jeudi 24 janvier 2019, M. Ben Salem a indiqué qu’il est prêt à présenter sa démission de son poste de ministre s’il s’avère être le principal responsable de la crise dans le secteur de l’éducation.
Il a, par ailleurs, estimé que certaines parties sont derrières cette crise, notamment le FP qui contrôle, selon lui, la Fges dirigée par Lassaad Yacoubi, dont l’appartenance à ce front de la gauche radicale est un secret de polichinelle.
Les négociations avec la partie syndicale doivent reprendre à condition que les élèves reprennent les cours et passent leurs examens, a affirmé le ministre, ajoutant : «L’hypothèse de l’année blanche doit être totalement écartée. Les enseignants observant un sit-in ouvert devant le siège du ministère de l’Education ont plusieurs revendications, notamment une prime spéciale. Or, nous ne pouvons pas les satisfaire car cette décision n’est pas de notre ressort. Le coût estimé de cette prime spéciale est de 285 millions de dinars tunisiens (MDT). Si tous les enseignants du primaire et du secondaire, ainsi que les surveillants, perçoivent cette prime, le coût global serait alors de 400 MDT».
Et si d’autres corps de métiers de la fonction publique (médecins, infirmiers, etc.), se justifiant eux aussi de la pénibilité de leur travail, exigeaient des primes spéciales et un âge de sortie à la retraite avancé à 57 ans, comme le font les enseignants du secondaire, où l’Etat irait-il chercher l’argent nécessaire pour satisfaire ces demandes ? Sinon en sollicitant de nouveaux prêts auprès du FMI, si détesté par ces chers syndicalistes…
E. B. A.
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