Slim Riahi, secrétaire général de Nidaa Tounes, en fuite à l’étranger et disant être actuellement aux Emirats arabes Unis, a indiqué que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, doit continuer à présider aux destinées de la Tunisie.
«Je considère Béji Caïd Essebsi comme un leader national. A son âge, il avait pris le pouvoir en 2011 (nommé premier ministre après les gouvernement Ghannouchi I et II, Ndlr) puis crée un parti politique et gagné les élections. L’accord de Paris est un honneur pour tous les Tunisiens parce que Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi (chef du mouvement islamiste Ennahdha, Ndlr) ont réussi à sortir le pays du chaos», a-t-il déclaré, dans un entretien téléphonique, sur Jawhara FM aujourd’hui, lundi 4 février 2019. «Il n’y a pas d’autres alternatives que de présenter la candidature de Caïd Essebsi. Il doit continuer à gouverner le pays», a-t-il ajouté, ignorant ou feignant d’ignorer que celui qui gouverne aujourd’hui, en Tunisie, ce n’est pas le président de la république, mais le chef du gouvernement.
M. Riahi a, par ailleurs, indiqué qu’il ne compte pas présenter sa candidature aux élections présidentielles de 2019 et qu’il n’a pas encore décidé de présenter sa candidature pour le poste de secrétaire général de Nidaa, lors du congrès électoral prévu début mars prochain. La décision sera prise après consultation de la liste des candidats, a-t-il ajouté, assurant qu’il restera toujours dans les rangs de Nidaa et qu’il prendra part au congrès. Ce dont on est autorisé de douter, sachant que l’homme est en fuite depuis plusieurs mois et qu’il est poursuivi dans plusieurs affaires de corruption et de blanchiment d’argent.
De là à penser que M. Riahi est en train de prendre les Tunisiens pour des idiots, il y a un pas que seul un idiot comme Slim Riahi peut faire !
Reprenant sa vieille rengaine, qui fait sourire même ses plus proches collaborateurs, le «dirigeant» nidaïste a indiqué que le «coup d’Etat» planifié par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, contre le président Caïd Essebsi, a échoué, sachant que cette accusation farfelue lui vaut des poursuites devant le tribunal militaire de Tunis.
Interrogé sur les causes de sa longue absence du pays, M. Riahi ne pouvait tout de même pas avouer qu’il est en fuite. Il a justifié son éloignement par la nécessité de reprendre la gestion de ses affaires à l’étranger, et ce après la levée de l’interdiction de voyage qui le frappait.
A ce propos, il a expliqué, sans trop convaincre : «Il n’y a aucune raison pour que je sois en fuite. Aucune accusation n’est lancée contre moi dans les affaires en cours. Depuis 2012, je fais l’objet de procès politiques par des parties qui essaient d’éliminer toute personne voulant apporter des solutions et de l’espoir pour le pays». Solutions et espoir pour le pays ? On croit rêver…
En fait, M. Riahi ment effrontément : il n’est pas poursuivi dans des affaires politiques, mais pour de graves suspicions de corruption et de blanchiment d’argent en lien avec l’origine de sa mystérieuse fortune amassée en Libye sous le régime de Kadhafi. Il est aussi sous le coup d’une plainte du Club africain l’accusant d’avoir piqué dans la caisse du club la somme de 21 millions de dinars. C’est plus trivial et plus à la hauteur de l’orateur…
Chahed : Ceux qui nous accusent de préparer un coup d’Etat sont ridicules
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