Abdelaziz Kotti, député du bloc Nidaa Tounes, a accusé Naziha Labidi, ministre de la Femme, de la Famille, des Enfants et des Personnes âgées, d’avoir été au courant de ce qui se passait au centre coranique de Regueb (Sidi Bouzid).
Le parlementaire a également indiqué, lors de son passage à « El-Bled El-Youm » sur la Radio nationale aujourd’hui, jeudi 7 février 2019, que des rapports avaient été remis à la ministre concernant les activités de ce centre, fermé la semaine dernière pour activité illégale et abus sexuel sur des mineurs, ainsi que sur les persécutions subies par les 42 enfants pensionnaires.
«La ministre de la Femme n’a pas assumé ses responsabilités dans cette grave affaire. Et c’est pour cette raison que je lui ai demandé, hier, de présenter sa démission lors d’une séance parlementaire. Elle savait depuis bien longtemps ce qui se passait dans ce centre. Et elle n’a rien fait pour y mettre fin», a-t-il déclaré.
M. Kotti a également indiqué que le délégué de la protection de l’enfance à Sidi Bouzid était lui aussi au courant des dépassements mais il a préféré fermer les yeux.
Poursuivant sa charge contre Mme Labidi, le député a indiqué que, lors d’un conseil ministériel, celle-ci a préféré ne pas voter en faveur du projet de loi relatif à l’égalité dans l’héritage entre les deux sexes. Ce qui serait le comble de la part d’une ministre censée défendre la condition de la femme dans la société.
Il convient de préciser ici que Mme Labidi s’est rendue coupable, aux yeux de M. Kotti, d’être solidaire avec le chef du gouvernement Youssef Chahed, lorsque lui-même et ses camarades de Nidaa Tounes exigeaient à cor et à cri son départ. Ceci explique sans doute cela.
E. B. A.
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