A peine sortis aujourd’hui, mardi 12 février 2019, du centre spécifique de Hammam-Lif, où ils étaient pris en charge par des éducateurs professionnels, les enfants du Centre coranique de Regueb se disent victimes d’une machination et appellent à libérer Farouk Zribi, le directeur de ce centre.
Interrogés par des activistes islamistes à leur sortie du centre de Hammam-Lif, ces enfants ont explosé en sanglots, de disant victimes d’une machination et accusant les autorités et les médias de manipulation et de désinformation. Ils assurent n’avoir jamais subi de traitement abusif lors de leur séjour au centre de Regueb où ils disent avoir vécu les meilleurs jours de leur vie en apprenant le Coran.
«On nous a sortis de la lumière pour nous enfermer dans l’obscurité. On nous a empêchés de faire la prière et d’observer le jeûne et, à cause de cette affaire inventée par les médias corrompus, on nous a privés de nos cours de Coran, on a pris du retard», a lancé l’un des jeunes, en ajoutant qu’il s’en remet à dieu et que le jour de jugement ils raconteront tout à Dieu.
L’un des enfants accuse les psychologues du centre d’Hammam-Lif d’avoir tenté de leur faire des tatouages et les obliger à fumer (sic !). Pour les terroriser, ces derniers auraient, disent-ils, jeté des exemplaires du Coran par terre. «On s’est senti humiliés et on nous a maltraités. Ils nous ont notamment mis de la musique et des chants vulgaires», accuse un autre… avant d’appeler à la libération de Farouk Zribi : «Cheikh Farouk nous montre le chemin du paradis. Si vous ne voulez pas apprendre le Coran, laissez votre frère musulman l’apprendre sans le déranger».
Révoltés et en larmes, ces enfants, visiblement embrigadés, estiment qu’ils ont été piégés par «des personnes qui n’aiment pas l’islam» et qui «détruisent ceux qui apprennent le Coran»
«Que l’on vienne nous dire clairement et en face ce que l’on nous reproche. Nous avons été emprisonnés et privés de nos parents. Lorsqu’on était à l’école coranique, nos parents venaient nous voir quand ils le voulaient», a dit l’un des enfants.
Un autre, qui ne doit pas avoir plus 12 ans, a explosé : «On nous prend pour des terroristes ? Ok, je suis alors désormais un terroriste et je vais prendre le maquis, à cause de tout ce que vous m’avez fait», a-t-il lancé, avant de se faire rattraper par l’adulte qui le filmait et qui lui a demandé de faire attention à ce qu’il dit et de ne pas parler sous l’effet de la colère…
Rappelons que le juge de la famille a décidé, hier, de remettre les 42 mineurs à leurs parents et on ignore si un suivi psychosocial et éducatif est prévu pour ces enfants complètement radicalisés pour qui tout semble déjà perdu.
Y. N.
Les enfants du centre de Regueb seront remis à leurs parents
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