Le comité politique de Nidaa Tounes a gelé hier, jeudi 14 février 2019, l’adhésion et les activités de coordinateur général Ridha Belhaj. Plus rien ne va au parti de Hafedh Caïd Essebsi où les conflits se suivent et se ressemblent.
Les récentes accusations de Ridha Belhaj, selon lesquelles certains de ses camarades font des manœuvres pour empêcher la tenue du prochain congrès du parti, afin de maintenir les actuels dirigeants en place, n’ont pas été du goût de Hafedh Caïd Essebsi, président du comité politique, qui a annoncé, dans un communiqué, que M. Belhaj a commis «des dépassements contre le parti, ses structures et ses dirigeants», ajoutant que le dossier de Ridha Belhaj, contenant des preuves irréfutables desdits dépassements, sera soumis à la commission de règlement du parti. Laquelle commission, on le sait, n’a jamais vraiment existé, puisque tout dans le Nidaa actuel est manœuvré par le fils du président de la république, Béji Caïd Essebsi. Commentaire écœuré d’un ancien Nidaïste : «Ce n’est plus du népotisme, c’est de la bêtise.»
Le coordinateur général de Nidaa, qui avait récemment démenti avoir présenté sa démission à cause de conflits avec Hafedh Caïd Essebsi, est donc sous le coup d’une exclusion du parti où il était pourtant revenu récemment après en avoir claqué la porte, une première fois, en 2016, et pour les mêmes raisons. A l’instar de dizaines d’autres anciens dirigeants qui sont allés créer d’autres partis : Mohsen Marzouk (Machrou Tounes), Saïd Aïdi (Bani Watani), Khemaies Ksila (Tounes Awalan) ou, plus récemment, Slim Azzabi (Tahia Tounes).
Y. N.
Belhaj : Des dirigeants de Nidaa veulent empêcher la tenue du congrès
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