A l’image de leurs équipes : efficacité de Maher Hannachi, stérilité de Alaa Marzouki.
Pour la première fois depuis le coup d’envoi de la phase de groupes de la Coupe de la CAF, l’Etoile sportive du Sahel (ESS) prend seul la tête du groupe B après sa victoire face aux Enugu Rangers du Nigeria (2-0) et le nouveau résultat nul du Club sportif sfaxien (CSS), qui peine à retrouver le rythme.
Par Hassen Mzoughi
Leader du groupe avec 5 points à la veille de la 4e étape de ce groupe B, la formation sfaxienne a concédé la parité avec Salitas à Ougadougou (0-0), permettant du même coup à l’ESS de se hisser à la première place avec 7 points, devant le CSS, désormais second avec 6 points, et qui se met en danger, alors que les Rangers restent bloqués à 4 points et Salitas ferme la marche avec 3 points.
Si l’Etoile a présenté hier une prestation solide au Nigeria pour son troisième match en semaine, le CSS confirme sa mauvaise période et se trouve devant l’obligation de gagner ses deux prochains matches face à l’ESS à Sfax (10 mars) et Enugu au Nigeria (17 mars).
Les suppléants font le boulot
Après son démarrage raté (1 point en deux journées), l’Etoile du Sahel s’est bien repris en enchaînant une deuxième victoire consécutive ce dimanche au Nigéria contre Enugu Rangers (2-0). Des buts de Maher Hannachi (19e) et d’Iheb Msakni sur penalty (69e) permettent au club de Sousse de dépasser son adversaire du jour et même de s’emparer des commandes de la poule. Preuve de la qualité du groupe.
Bien servi par un excellent Iheb Msakni, Maher Hannachi s’en va ouvrir le score.
Les Etoilés ont été appliqués et réalistes, malgré plusieurs absences mais les suppléants ont fait le boulot. À commencer par le jeune portier, Walid Kridene (21 ans), dont c’était une première en Afrique. Auteur de deux excellentes parades (27’ et 72’), le remplaçant de Makram Bdiri (indisponible pour six semaines) a été à la hauteur de sa mission et de la confiance placée en lui, tout comme l’arrière central, l’excellent Mohamed Konate, remarquable de solidité et de vigilance et qui mérite confirmation aux côtés de Saddam Ben Aziza et Zied Boughattas. Reste le poste de latéral gauche où Ahmed Raddoui n’arrive pas à convaincre.
On ne passera pas sous silence le grand travail de Wajdi Kechrida sur son couloir droit, et les percussions de Maher Hannachi dans la zone adverse, seulement on attend encore l’attaquant algérien Karim Laribi.
N’arrivant pas marquer, accablé par le doute, le joueur devient de plus en plus maladroit. Il a besoin de se reposer, de se remettre en question et de faire le vide dans sa tête. Sinon, si Roger Lemerre le maintenait, il ne sortirait pas de la spirale. Cet attaquant est recruté pour marquer des buts, sinon c’est l’équipe qui joue à dix.
Alaa Marzouki et ses coéquipiers maladroits devant les filets adverses.
Krol : «On n’a pas des joueurs extraordinaires»
Le CSS a tenu bon face à Salitas mais il s’est compliqué la tâche hier, en concédant un 3e nul consécutif en coupe de la CAF et la 5e parité de suite, championnat de Tunisie compris. Il se met déjà en position inconfortable avant ses deux gros matches face à l’Etoile du Sahel à Sfax et Enugu Rangers au Nigeria.
À l’image de ses derniers matches, le CSS n’a pas été tranchant se contentant d’un résultat vierge face au Salitas FC. L’entraîneur de CSS, Ruud Krol, répète que son équipe n’a pas perdu, malgré les absences qui ont affecté le rendement collectif. «Nous avons eu du mal à atteindre la zone adverse et à exploiter certaines opportunités offertes», a déclaré Kroll à la radio à l’issue de ce 3e nul de suite. «L’important, nous sommes deuxièmes mais nous n’avons pas des joueurs extraordinaires. La plupart sont inexpérimentés», a ajouté le Hollandais.
Reste à jouer
10 mars : CSS-ESS et Enugu Rangers-Salitas;
17 mars : ESS-Salitas et Enugu Rangers-CSS.
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