Le remplacement valvulaire aortique percutané (TAVI) ne se pratique plus en Tunisie à cause de son coût élevé. Cela frustre les médecins, dont Dr Dhaker Lahidheb, chirurgien cardiaque à l’hôpital militaire de Tunis.
Dans un texte intitulé : «Je ne supporte plus …», Dr Lahidheb fait part de sa frustration de savoir que des patients sont condamnés. Âgés ou à haut risque chirurgical, leur seule chance de survire était une implantation percutanée d’une prothèse valvulaire aortique qui n’est désormais plus pratiquée en Tunisie.
«Un état de frustration et d’invalidité, du fait du décès de patients présentant un dysfonctionnement de la valve aortique et qui sont incapables de tolérer une opération à cœur ouvert. La TAVI s’est arrêté en Tunisie en raison de son coût élevé (après l’effondrement du dinar) et de l’incapacité du fonds d’assurance à payer», a-t-il déploré en rappelant que la Tunisie a été un pionnier en Afrique en lançant la 1ère intervention de ce type. «Mais ceux qui n’avancent pas, prennent du retard et finissent par s’effondrer».
«Regarder les patients se tourner vers moi avec toute cette souffrance pèse sur mon esprit. C’est la frustration totale», écrit le chirurgien avant de conclure : «Cri de douleur et de panique à qui veut bien l’entendre. Et à celui, assis dans son bureau, à rejeter les demandes, je suis sûr qu’il donnerait une suite positive si la demande concernait un membre de sa famille affecté par cette maladie».
Rappelons que la première TAVI réalisée en Tunisie a été réalisée, le 11 novembre 2013, sous la direction de Dr Lahidheb et son équipe.
Y. N.
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