La commission d’enquête sur le décès des nouveaux-nés à la maternité Wassila Bourguiba de l’hôpital de la Rabta de Tunis a indiqué que le nombre final de victimes est de 15, dont 13 officiellement liées à l’infection nosocomiale, transmise via l’alimentation parentérale.
C’est ce qu’a indiqué Pr Mohamed Douagi, chef de service de réanimation néonatale à l’hôpital militaire de Tunis et président de la commission d’enquête sur le décès des nouveaux-nés, lors d’ une conférence organisée aujoursd’hui vendredi 15 mars 2019.
L’origine exacte de l’infection n’a toujours pas été décelée, car les résultats sont toujours en cours : elle pourrait avoir été transmise lors de la préparation, son transport ou lors de sa conservation ou encore via les pochettes utilisées dans les perfusions. «Il y a une défaillance humaine, mais on ne sait pas à quelle étape», affirme Pr Douagi, en assurant que seul la justice peut parler de «faute médicale» et que les résultats finaux seront communiqués le 27 mars courant.
Pr. Douagi a précisé qu’un premier cas de décès a été enregistré jeudi dernier, puis 8 autres le vendredi ce qui a mis le service en alerte et la cheffe de service a décidé de retirer, de son service, l’alimentation parentérale en question.
D’autre part, le président de la commission a rappelé les conditions générales dans ce service de réanimation où sont admis des bébés nés avec des difficultés, dont 90% prématurés. Ce service manque de personnels : il tourne avec seulement 2 médecins (la 3e est en congé maternité)! En 2011, ce même service était géré par 9 médecins dont près de ma moitié sont partis dans le privé et à l’étranger, alors que le service reçoit près de 50% de plus que sa capacité d’accueil.
Y. N.
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