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Exposition de Ferielle Zouari : La Boîte Hors les murs, en mer voisine

La Boîte Hors les murs est une première extension de la salle d’exposition La Boîte de la Charguia, qui agit principalement auprès des jeunes de l’IHEC Carthage.

Par Hamma Hanachi

Cette initiative vise à familiariser, à former un public de novices, de non habitués à l’art et à la culture. Ainsi, ses actions au sein de l’IHEC Carthage se déclinent en deux volets : un volet formation par l’organisation de séminaires de management culturel et un volet artistique qui consiste à organiser des expositions à la Chapelle Sainte Monique.

Actuellement, Hors les Murs organise une exposition à la Chapelle de l’IHEC, intitulée «Current Water» de l’artiste Ferielle Zouari.

Une démarche se situant en pleine modernité

L’artiste est jeune; elle vit à Paris dans un milieu artistique à tendance contemporaine. Des études de tissage l’ont amené en Amérique Latine où elle intègre une résidence d’artistes au Chili et commence à développer sa démarche.

Une démarche qui se situe en pleine modernité rappelant en premier lieu sa formation dans le tissage, qu’elle métamorphose en «œuvres d’art».

Dans une partie de la Chapelle, Ferielle installe une masse informe accrochée au balcon, de gros tuyaux bleus pendent, ondulent et se répandent irrégulièrement dans l’air formant un assemblage étrange. Le maillage envahit la longueur du balcon, quelques trouées visibles, des zébrures révèlent la couleur des murs blancs. On retiendra l’intensité du bleu et la présence monumentale des entrelacs du plastique. Ferielle explique : «C’est une sorte de résonance aux ondulations de la mer, ici tout près à Carthage».

On comprend que le travail a été exécuté in situ, elle confirme : «J’ai pensé qu’il serait profitable d’associer des étudiantes à ce travail que nous avons exécuté ici même, et nous avons eu ce résultat».

L’artiste n’est pas enfermée dans un monde clos

À l’étage c’est tout un autre paysage que nous découvrons, des morceaux de tissu quelconque, collés aux murs, cousus à la main, rehaussés de traits de crayons : un travail élémentaire qui renvoie à la formation de Ferielle?

Sur une table, une minuscule boîte émet des sons croisés, mélangés, des discussions de marché dans une ville d’Amérique latine, des cris à peine audibles, des bruits d’instruments de musique, où l’on saisit que l’artiste n’est pas enfermée dans un monde clos, elle a une prédilection appuyée aux langues étrangères aux voix, aux onomatopées, à tout ce qui fait son et écho, à tout ce qui est mélanges, cosmopolite. «La bande sonore diffusée correspondrait à la bibliothèque de références sonores qui a inspiré le travail», commente Ferielle.

Notons au passage que l’artiste est issue d’un couple mixte, père français et mère tunisienne (l’écrivaine et journaliste Faouzia Zouari).

Quant à notre sentiment final mais non définitif, il retient plutôt l’installation monochrome en plastique, tissée sans réseaux, libre comme hors champs, ou Hors les murs.

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