Dans un communiqué publié aujourd’hui, vendredi 5 avril 2019, signé par son secrétaire général, Dr Lotfi Mraihi, l’Union populaire républicain (UPR), «exige la suspension immédiate de l’activité de Taha Pharma, le retrait immédiat de ses produits et l’introduction d’une plainte en pénal» contre cette société.
L’UPR indique dans son communiqué, qu’elle vient de prendre connaissance d’un rapport d’enquête datant de février 2018 et portant sur l’inspection de l’usine pharmaceutique Taha Pharma.
Le communiqué ajoute : «Les conclusions de ce rapport sont accablantes et signifient simplement que nous sommes en face d’une usine fantoche n’obéissant à aucune règle de sécurité et de traçabilité comme cela a été relevé par les enquêteurs. Parmi les manquements graves relevés : des matières premières non déclarées à l’autorité de tutelle, l’absence de preuve d’expérimentation ou de fabrication réelle de lots pilotes pour l’obtention des AMM (autorisation de mise sur le marché, Ndlr) avant la commercialisation, l’absence des équipements les plus rudimentaires pour faire les analyses de base et l’absence totale d’une échantillothèque.»
Face à la gravité de ces manquements, qui posent de sérieuses questions relatives à l’aptitude des autorités de contrôle à assurer la sécurité des citoyens et le silence de l’administration «dans une tentative manifeste de l’enterrer», l’UPR exige de la ministre de la Santé «la suspension immédiate de l’activité de Taha Pharma, le retrait immédiat de ses produits commercialisés et le transfert de ce rapport au parquet.»
L’UPR, qui se dit disposé à «épauler le ministère de la Santé s’il fait preuve de sérieux et de détermination pour entreprendre les réformes nécessaires», estime également que l’ancienne directrice de la pharmacie et du médicament (DPM) «doit être suspendue en attendant que la justice se prononce sur cette affaire et sur celles actuellement en cours d’instruction où son nom est cité»
Source : communiqué.
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