C’est une mort mystérieuse, celle d’Imen Chatbri (37 ans), l’ancienne heptathlète tunisienne retrouvée sans vie, hier, vendredi matin 3 mai 2019, à Rome, sur le quai du Tibre, près du Pont Sisto. Homicide ou suicide ?
«Les cheveux, longs et bouclés, teints en blond, allongé sur le trottoir, le visage enflé, le blouson de dessus noir propre, comme les baskets blanches», cite le ‘‘Corriere della Sera » . Son corps était près d’un mur sur le quai, à quelques pas du Tibre, avec un sac de sport à proximité.
La police enquête actuellement sur sa mort, et n’exclue aucune hypothèse.
Les enquêteurs ont récupéré des images de caméras installées sur le Tibre et plongent dans la vie de «Miscia Love», comme elle aime s’appeler sur les réseaux sociaux.
Le témoignage d’un ami avec qui elle a vécu longtemps est assez édifiant. Il ne croit pas au suicide car Imen est finalement devenue plus sereine après avoir affronté et surmonté deux tumeurs et obtenu la citoyenneté qui d’un point de vue économique est un grand soulagement.
Imen avait remporté en 2002 la médaille de bronze aux championnats d’Afrique d’heptathlon. Puis elle a déménagé en Italie et s’est marié avec une connaissance de Palerme. Une relation houleuse, semble-t-il, qui s’est terminée par une séparation.
Elle a également essayé de faire de l’athlétisme en Italie avec un club de Rieti en 2012, en se spécialisant dans le javelot. Avant de décrocher un poste de coach dans un centre sportif.
Les amis et les connaissances de la victime excluent qu’il s’agissait d’un accident ou d’un geste volontaire.
L’autopsie clarifiera les causes précises et l’heure de la mort de l’athlète tunisienne.
Hassen Mzoughi
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