Dans son post Facebook que nous reproduisons ci-dessous, la journaliste commente la réaction de la députée REM Sira Sylla à la visite de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, à l’Assemblée nationale française, où il fut reçu, cette semaine, en grande pompe. Paris et ce qui s’y trame…
Par Mounira Aouadi *
Sira Sylla, députée de Seine-Maritime, écrit sur Tweeter : «Notre groupe d’amitié a accueilli à l’Assemblée nationale M. Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, ainsi que des députés de son parti. Audition sur les prochaines élections présidentielles et législatives, la jeunesse, les femmes, la lutte contre le terrorisme…»
Apparemment, Sira Sylla, de la République en marche (REM) – la précision est de taille – est tombée sur la bonne personne pour lui parler de terrorisme, de jeunesse, des femmes…
«Ainsi que M. Rached Ghannouchi l’a affirmé la lutte contre le terrorisme passe par le développement.»
Absolument, Sira Sylla! Terrorisme et développement vont de pair dans l’esprit de celui que vous avez si bien accueilli et dans le vôtre. Le terrorisme qu’il a introduit chez nous ou réintroduit – il était ès vitriol – lui a permis de se développer, de rouler en berline blindée, de «voler» haut dans le ciel en jet privé, la classe économique de la poudre de perlimpinpin en vue des élections que vous aviez abordées ensemble, d’asseoir les bases de son parti avec tous les milieux fondamentalistes. Le terrorisme s’est tellement développé que sa présence à vos côtés, sous les dorures de l’Hémicycle, vous honore. Il est vrai que sous ces dorures-là se cache un habile jeu d’influence. Et vous hennissez de contentement. Le terrorisme s’est tellement développé qu’il l’a exporté à l’extérieur. Des actes terroristes qui ont été perpétrés chez vous ont été commis par ses enfants, sa belle jeunesse !
En séance privée, en dehors des dorures, poussez-le à vous parler des assassinats politiques et de ceux de nos valeureux, massacrés par sa jeunesse, dont il vous a entretenue, de celle qu’il a expédiée dans les zones de conflits.
Sur votre lancée, demandez-lui comment il perçoit la femme, il vous dira «3awra», en vous jetant un regard lubrique. Vous êtes tombée en pâmoison devant lui, ça se voit, ça s’entend, vous avez cru bon de le retweeter: «Direction l’Assemblée nationale pour une rencontre avec le groupe d’amitié France-Tunisie. Merci à @jeromelambert16 d’avoir permis cet échange entre nos députés.@JaziriHoucine @Karima_taggaz @sirasylla76 @Sonia_Krimi.»
Et maintenant ? Maintenant, rien ! Continuons à exhumer des cadavres, à les poursuivre en justice pour assouvir de vieilles haines, à se battre férocement pour un parti ou un autre, à rêver de pouvoir et de s’y vautrer, à mendier, le jeûne oblige of course, à mendier en dehors du jeûne, c’est devenu une habitude commune à tous, pêle-mêle en vrac, «chila bila», institutions financières internationales, qataries, turques et autres «krab» (Arabes, Ndlr) et «khrab» (ruines), à détruire méthodiquement le pays et toutes ses structures, à nier le but réel de la visite du «khewmji» (littéralement, sale frère musulman, Ndlr) à Paris et ce qui s’y trame… Etc., etc.
* Journaliste.
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