Sous couvert de justice transitionnelle, Sihem Bensedrine est en train de faire une basse œuvre d’insalubrité publique en réveillant le spectre de la rancœur, de la haine et de la division dans un moment où la Tunisie a plus que jamais besoin d’unité et de solidarité.
Par Tarak Arfaoui
Par les temps qui courent et même dans la fiction, devant la schizophrénie qui s’est emparée de certains pseudos nationalistes rancuniers, les figures emblématiques de notre nation tunisienne risquent forts d’être salis et traînées devant les tribunaux par quelques esprits vindicatifs et hypocrites
Dans la logique de ce machin appelé «justice transitionnelle» sous la présidence de la plus grande hypocrite qu’a connu la Tunisie contemporaine, en l’occurrence Sihem Bensedrine, ex-présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Alyssa, la fondatrice de Carthage, devrait bien répondre de ses actes d’expropriation de quelques hectares sur la colline de Byrsa qui appartenaient à un prince berbère pour ériger l’une des plus grandes métropoles du monde antique.
De la même manière, Hannibal Barca, l’illustre chef militaire carthaginois, devrait bien se retourner dans sa tombe en Turquie à l’annonce de son prochain procès concocté par une révolutionnaire de la vingt cinquième heure; il serait accusé de vadrouiller en Italie pour faire les quatre cents coups dans la dolce vita de Capoue et laisser sa patrie entre les mains de Massinissa et de Scipion l’Africain.
Une lecture vengeresse de l’histoire du pays
Mme Bensedrine qui a une lecture vengeresse de l’histoire du pays n’est pas prête à pardonner à Younes Bey d’avoir décapité son oncle Hussein Ben Ali sur ordre de Ali Pacha pour s’accaparer le pouvoir et irait incessamment présenter l’affaire devant les tribunaux.
Elle va certainement réclamer aussi une enquête internationale auprès du tribunal pénal international de la Haye pour l’assassinat de Farhat Hached par l’organisation française la Main rouge dans l’espoir de faire condamner la France à l’Onu.
Elle n’est pas prête aussi d’oublier l’assassinat de Salah Ben Youssef commandité, paraît-il, par le leader Habib Bourguiba dans un contexte de lutte politique implacable pour libérer le pays du joug du colonialisme.
Ce dernier procès de Bourguiba est digne des plus grands mauvais thrillers hollywoodiens des années quarante où le dossier, déjà classé, est dépoussiéré, où le ministère public n’a rien instruit de nouveau depuis un demi siècle-déjà, où le principal accusé n’a aucun droit à la défense n’étant plus de ce monde, et où les avocats sont aux abonnés absents.
Elle a fait des droits de l’homme son gagne-pain
La haine personnelle de Bensedrine réveille le spectre de la division
La haine implacable et tout a fait personnelle de Bensedrine envers Bourguiba boostée par des obscurantistes revanchards l’a amenée à des entreprises ubuesques qui sont la risée des Tunisiens.
Cette pasionaria pseudo révolutionnaire, chantre des droits de l’homme dont elle a fait son épicerie et son gagne-pain, est en train de faire une basse œuvre d’insalubrité publique en réveillant le spectre de la rancœur, de la haine et de la division dans un moment où le pays a plus que jamais besoin d’unité et de solidarité.
Ses bonnes intentions étant sélectives, elle a sciemment oublié de remuer les tribunaux pour présenter devant la justice les commanditaires des assassins de nos valeureux soldats ainsi que les assassins de Lotfi Nagdh, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, ses protecteurs qu’elle fréquente assidument.
Elle a ouvertement transformé son instance en une foire d’empoigne mercantile et a fait la sourde oreille à tous les rappels à l’ordre en enfreignant délibérément la loi qu’elle est censée respecter. Elle n’a pas honte de se couvrir de ridicule en voulant remodeler l’histoire en oubliant que l’histoire aussi jugera un jour les tirs au flanc et les hypocrites.
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