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Carthage Dance : Une clôture en apothéose avec ‘‘Le Lac des Cygnes’’

La deuxième édition des Journées chorégraphiques de Carthage (Carthage Dance) a pris fin le soir du jeudi 20 juin 2019 à la salle de l’Opéra à la Cité de la Culture de Tunis avec le tant attendu ‘‘Le Lac des Cygnes’’ par le Ballet de l’Opéra national du Rhin et le chorégraphe tunisien Radhouane Meddeb.

Par Fawz Ben Ali

Ce fut une semaine intense placée sous le thème «Pas de danse sans dignité des corps» avec des performances quotidiennes un peu partout dans la capitale, dans des espaces fermés et d’autres décloisonnés, peuplés par des spectateurs qui ont répondu présents bien plus nombreux que l’année dernière, enthousiasmés certainement par un programme éclectique et attrayant.

Du classique au contemporain

Du Rio au 4e Art, passant par la Cité de la Culture et jusqu’à la place Bab Bhar ou encore Dar Hussein au fond de la Médina, des troupes, des chorégraphes et des danseurs tunisiens et autres venus de France, de Belgique, d’Allemagne, des Etats-Unis, du Togo, du Liban, d’Egypte… ont fait vibrer les planches et nous ont rappelé à quel point le langage corporel peut être vital et éloquent.

Du Rio au 4e Art, passant par la Cité de la Culture et jusqu’à la place Bab Bhar ou encore Dar Hussein au fond de la Médina, des troupes, des chorégraphes et des danseurs tunisiens et autres venus de France, de Belgique, d’Allemagne, des Etats-Unis, du Togo, du Liban, d’Egypte… ont fait vibrer les planches et nous ont rappelé à quel point le langage corporel peut être vital et éloquent.

La directrice artistique Mariem Guellouz a prévu le meilleur pour la fin, car le festival s’est clôturé en apothéose à la salle de l’Opéra avec un spectacle grandiose : une adaptation contemporaine du célébrissime ‘‘Le Lac des Cygnes’’, produite et interprétée par le Ballet de l’Opéra National du Rhin sous la direction artistique de Bruno Bouché et sur une chorégraphie signée Radhouane Meddeb, présentée pour la première fois dans un pays arabe.

Depuis sa création en 1972, le Ballet de l’Opéra national du Rhin sillonne le monde entier avec des spectacles époustouflants ; pour sa dernière création, la prestigieuse compagnie de ballet française a invité l’artiste tunisien Radhouane Meddeb pour une chorégraphie contemporaine d’un standard du répertoire classique.

Diplômé de l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis, Radhouane Meddeb a fait ses premiers pas dans le théâtre avant de plonger corps et âme dans l’univers de la danse. Il a ainsi participé aux Rencontres chorégraphiques de Carthage, au Panthéon de Paris, au Beirut ArtCenter, à la Biennale de danse de Venise, et bien d’autres. Un bout de chemin qui l’a mené aujourd’hui à s’attaquer à un chef d’œuvre tel que ‘‘Le Lac des cygnes’’, qu’il a présenté en début d’année au Printemps de la danse arabe à Paris.

La poésie du geste et de l’image

Plus de 120 ans après sa création, ce grand ballet construit sur une musique de Tchaïkovski et un livret de Vladimir Begitchev, continue d’inspirer des générations et des générations d’artistes et d’attirer des publics toujours aussi émerveillés, comme celui venu en masse hier soir à la grande salle de l’Opéra.

Le spectacle originel qui dure près de 3 heures a été réadapté pour durer 1h30 durant laquelle la magie et le charme du ballet n’ont pas cessé d’opérer. Un projet ambitieux revu jusque dans ses moindres détails porté par une évidente rigueur académique et embelli par un décor féerique signé Annie Tolleter et des costumes épurés, se moquant des étiquettes du genre.

Ainsi, en 4 actes, une vingtaine de danseurs de très haut niveau dont de gracieuses ballerines formant une nuée de cygnes nous ont raconté la fabuleuse histoire d’amour du prince Siegfried et de la princesse Odette. La force du spectacle réside également l’importance qui a été accordée aux regards, aux nuances, et à l’émotion pour nous offrir cette poésie du geste et de l’image.

«Après avoir eu longtemps sa musique et ses rythmes en tête, je fais du Lac un réservoir et un lieu de renouvellement contre la perte et l’oubli», souligne le talentueux chorégraphe tunisien Radhouane Meddeb.

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