Contrairement à ce qui a été diffusé par des médias, la police n’a intercepté aucun «camion bourré d’explosifs» à Borj Louzir (Ariana). Elle est juste intervenue après une alerte relative à des bouteilles de gaz découvertes dans une voiture en stationnement.
Les intox se suivent et ne se ressemblent pas mais sont toutes à dénoncer, car elle viennent semer le trouble dans l’opinion publique, créant gratuitement une psychose.
Encore une fois, ce matin, des médias balancent une intox en assurant que la police de l’Ariana a intercepté un «camion rempli d’explosifs», d’autres ont évoqué un «camion piégé»…
En réalité, il s’agit d’une alerte donnée par un citoyen qui a découvert des bouteilles de gaz dans une voiture en stationnement dans une rue près des habitations. Les agents se sont rendus sur les lieux pour contrôler la situation et ont saisi dans la voiture des clous, des billes et des bouteilles de gaz. Une enquête a été ouverte, mais rien ne permet de parler d’explosifs.
Cette affaire pourrait ne pas du tout être liée au terrorisme, selon le colonel major, Sofiène Zaag, porte-parole du ministère de l’Intérieur. L’enquête révélera les dessous de cette affaire et l’usage fait par le propriétaire du véhicule des bouteilles de gaz, des clous et des billes.
Les bouteilles de gaz, les clous et les billes se trouvent dans presque toutes les maisons, tous les ateliers et tous garages de Tunisie. On ne va pas crier aux explosifs à chaque fois qu’on les voit rassemblés dans un même lieu. Même si la vigilance doit rester de mise…
On notera que la justice et le ministère de l’Intérieur avaient, mercredi dernier, appelé les médias à ne diffuser que les informations obtenues par les voies officielles et ce, après que l’agence officielle Tap ait indiqué, au lendemain de l’élimination du terroriste Aymen Smiri, le 2 juillet, à la cité Intilaka, que des terroristes armés étaient pourchassés dans le même quartier… une intox inventée de toute pièce et reprise par beaucoup de médias sans vérification, semant la panique, et pas seulement parmi les habitants de la zone.
Y. N.
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