Accueil » Il avait ému la Tunisie lors du cortège funèbre de Caïd Essebsi, l’artiste bohémien Abdelhamid Ammar honoré par le ministre des Affaires culturelles (Photos)

Il avait ému la Tunisie lors du cortège funèbre de Caïd Essebsi, l’artiste bohémien Abdelhamid Ammar honoré par le ministre des Affaires culturelles (Photos)

L’artiste Abdelhamid Ammar, dont la photo saluant le cortège funèbre du regretté président Béji Caid Essebsi, samedi 27 juillet 2019, à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, a été reçu aujourd’hui, lundi, par le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine.

La photo de l’artiste atypique, chichement habillé et portant un baluchon, la barbe hirsute, et les traits marqués par la tristesse, a été partagée en masse sur les réseaux sociaux, certains l’ont même qualifiée de photo de l’année, tant le geste d’adieu d’Abdelhamid Ammar dégageait de la sincérité et de l’amour.

La photo a aussi donné lieu à des récits différents : certains, qui n’ont pas reconnu l’artiste, l’ont pris pour un SDF, d’autres, qui l’ont identifié, ont reproché à l’Etat d’abandonner ses artistes, tout en félicitant Abdelhamid Ammar d’avoir tant d’amour pour un pays qui ne lui a rien donné…

Reçu, cet après-midi, par le ministre des Affaires culturelles, le peintre a profité de l’occasion pour démentir les rumeurs le concernant et préciser qu’il a choisi de vivre libre, tout en affirmant que le ministère ne l’a pas abandonné et lui a même permis d’exposer ses travaux à chaque fois que l’occasion s’est présentée.

Notons que la dernière manifestation en date à laquelle a participé l’artiste remonte au 14 janvier 2017: il avait alors été invité au Palais des Congrès de Tunis, où il a réalisé une animation artistique intitulée : « La jeunesse de la Tunisie« .

https://www.facebook.com/M.AFFAIRES.CULTURELLES/videos/881675072204914/

En 2015 et 2016, il avait également peint des fresques murales sur les piliers du pont de la république, et pris part à la fête de la révolution, le 14 janvier 2016, avec d’autres peintres. Bref, c’est un artiste qui a choisi de vivre en bohème, et non un SDF. Et encore moins un artiste damné.

Y. N.

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