Le mythique Tabarka Jazz Festival annonce son grand retour avec une nouvelle édition prometteuse qui se tiendra du 20 au 24 août 2019 à la Basilique de cette ville balnéaire du nord-ouest tunisien, frontalière avec l’Algérie, où défileront plusieurs artistes internationaux.
Par Fawz Ben Ali
Après des années de crise, notamment à cause de nombreuses difficultés d’ordres financier et organisationnel, le Tabarka Jazz Festival est de nouveau remis en marche avec cette édition qui marque un nouveau départ pour le doyen des festivals de jazz en Tunisie (créé en 1973), et qui a tout pour réussir et pour effacer l’amertume des dernières années, essentiellement grâce à la mobilisation de plusieurs organismes et institutions, surtout les deux ministères des Affaires culturelles et du Tourisme.
Un (autre) nouveau départ
Le festival qui fête cette année sa 47e année d’existence, est désormais organisé par la jeune Association de Développement culturel de Tabarka (créée il y a quelques mois). Le nouveau comité directeur et artistique du festival présidé par Jalel Helali a donné une conférence de presse le vendredi 16 août à l’hôtel l’Africa afin de promouvoir le grand retour du festival, qui a été fortement soutenu cette année, notamment par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, représentée à la conférence par la directrice générale de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) Amel Hachani.
Le directeur du festival a évoqué les nombreux défis auxquels le Tabarka Jazz Festival a dû faire face et qui pourraient être résumés en la mise au point tardive du programme, la difficulté de regagner la confiance des sponsors et la dévalorisation du dinar tunisien par rapport à l’euro.
Mais l’équipe du festival a tenu bon pour organiser cette édition qui devrait se dérouler dans les meilleures conditions grâce au renforcement sécuritaire, au retour des touristes et à la création de l’Association du Développement culturel de Tabarka, promet-on.
Toutes les soirées musicales se tiendront dans le cadre idyllique de la Basilique et le programme sera très ouvert sur les musiques du monde et sur d’autres genres comme le rock, la pop, la soul, l’électro… tout en donnant de la visibilité aux jeunes artistes tunisiens (Myrath, Yacine Boulares, Nawather, Alia Sellami …)
Le directeur du festival a également évoqué la volonté d’élaborer de nouveaux projets artistiques pour la ville de Tabarka comme un musée qui préserverait la mémoire du Festival, ainsi qu’une école de jazz pour faire de la ville une vraie capitale de la musique Jazz dans le monde.
Tourisme et culture, un duo qui marche
De son côté, la directrice de l’ONTT, Amel Hachani a exprimé son enthousiasme de soutenir un si grand festival de musique, une démarche qui s’inscrit dans la politique de créer des sortes de «Républiques régionales de tourisme», où on miserait sur la spécificité de chaque ville tunisienne, et dans ce sens Tabarka a toujours été associée au jazz.
Le festival a certes connu une grande crise ces dernières années, «mais les difficultés sont là pour être surmontées», a indique la directrice de l’ONTT, rappelant par la même occasion que le tourisme et la culture sont très complémentaires.
Rentabilité et efficacité sont les deux mots d’ordre pour le ministère du Tourisme qui assure que le pays a pu retrouver un certain équilibre économique grâce au secteur touristique qui connaît en ce moment une hausse considérable par rapport aux années précédentes, avec des réclamations très faibles. «On a également de bonnes réservations pour le mois de septembre qui marquera le retour du tourisme d’affaire», a ajouté Mme. Hachani, promettant de conquérir de nouveaux marchés pour les prochaines saisons, notamment les deux marchés scandinave et africain.
Le programme :
• Mardi 20 août : Moh Kouyaté ;
• Mercredi 21 août : Alia Sellami Quartet & Guest / Anduze & The Parov Stelar Horns ;
• Jeudi 22 août : Yacine Boulares “Ifriqiya” / Marla Glen;
• Vendredi 23 août : Nawather / Myrath ;
• Samedi 24 août : Diana King.
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