«J’ai inventé des variétés de semences de céréales locales qui doubleront la productivité et battront les records en Tunisie», a déclaré Hassen Chtioui, agriculteur bio originaire d’El Fajja, à Borj El Amri (ouest de Tunis).
Son innovation a consisté «à croiser deux lignées génétiques de blé (femelle) et d’orge (mâle) très distinctes pour donner naissance à une première génération très productive qu’il a appelé «chtioui».
L’agriculteur (60 ans), qui s’exprimait dans le cadre d’un entretien accordé au site Flehetna, a ajouté que «la longueur de l’épi de la nouvelle céréale dépasse celui de la céréale normale de plus de 20 centimètres».
Toujours selon lui, «comparée à la graine normale qui pèse 43 grammes, la nouvelle graine pèse presque 71 grammes. Son rendement pourrait dépasser le double puisqu’elle pourrait produire au lieu de 50 épis plus de 100».
Hassen Chtioui ne compte pas s’arrêter là et compte aller de l’avant: «Cette initiative réussie, a-t-il-dit, sera suivie par d’autres expériences. Je suis déjà en train de travailler sur une autre variété que j’appellerai ‘‘Graine d’El Barka’’… L’année prochaine j’aurai des chiffres records à enregistrer…».
«Mon travail aidera à promouvoir et à doubler la production locale des semences tunisiennes. Les semences font partie de notre patrimoine ; elles garantissent la liberté des agriculteurs et leur autonomie tout en préservant nos terres et notre santé et celles des prochaines générations», a-t-il conclu.
Il reste à se demander comment les milliers d’«agronomes» bureaucrates que compte le pays vont réagir à cette innovation.
Khémaies Krimi
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