Le conseil de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a décidé d’infliger des amendes aux chaînes de télévision Nessma , Watania et Carthage+, à qui elle reproche d’avoir fait de la publicité politique en faveur de candidats à la présidentielle du 15 septembre 2019.
Dans un communiqué publié hier, jeudi 5 août 2019, la Haica a précisé que Nessma TV fait de la publicité au profit de Nabil Karoui, son patron et candidat du parti Qalb Tounes (Au cœur de la Tunisie), incarcéré depuis le 23 août dernier et poursuivi dans des affaires de corruption financière et de blanchiment d’argent.
La chaîne controversée, qui diffuse illégalement depuis 2014, a écopé d’une amende de 20.000 dinars tunisiens (DT).
D’autre part, il est reproché à la chaîne nationale Watania d’avoir fait de la publicité pour la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, et Carthage+ pour le candidat de Machrou Tounes, Mohsen Marzouk. Tous deux sont condamnées à une amende de 10.000 DT chacune.
La Haica précise que ces sanctions ont été décidées en vertu des articles 57 et 154 de la loi organique 16/26-2014, relative aux élections ainsi que l’article 45 du décret 116 du 2 novembre 2011.
En revanche, l’Instance ne s’est pas encore exprimée sur l’entretien télévisé, diffusé, mercredi soir, sur El-Hiwar Ettounsi, réalisé par Sami El-Fehri avec Slim Riahi, le candidat à la présidentielle, en fuite en France depuis janvier dernier.
Ces deux derniers, qui font l’objet de poursuites dans des affaires de corruption, semblent avoir ficeler une émission qui s’apparente à un règlement de compte avec Youssef Chahed, lui même candidat à ce scrutin, tout en le présentant comme le pire des corrompus.
Fallait-il en rire ou en pleurer ? On ne sait pas vraiment, mais il fallait que la Haica intervienne, car le contenu de la dite émission va à l’encontre des règles imposées par l’Instance
Y. N.
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