Les négociations entre l’Etoile sportive du Sahel (ESS) et Al Ahly du Caire pour régler le dossier de Souleymane Coulibaly ont échoué, malgré les déclarations «optimistes» de Kaïs Achour, porte-parole de l’ESS.
Achour est sorti à plusieurs reprises devant les médias pour annoncer le règlement imminent de l’affaire du joueur ivoirien que l’ESS a recruté gratuitement cet été pour 4 ans, mais qui s’est avéré en situation irrégulière avec Al Ahly, avec lequel il est toujours sous contrat.
Coulibaly a fui Al Ahly en mai 2017, pour aller jouer en Ecosse, 4 mois seulement après avoir rejoint le club cairote, poussant la direction du club égyptien à déposer une plainte auprès de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour la protection de ses droits.
Le tribunal de règlement des litiges de la Fifa a statué que l’attaquant ivoirien devait payer, au plus tard le 24 juin dernier dernier, une amende de 1,4 million de dollars pour dommage au club égyptien. Sinon, il ne serait pas autorisé à signer pour aucun autre club. Or le joueur n’a pas payé cette amende dans le délai.
L’Etoile a pourtant signé en mai dernier avec ce joueur en situation illégale. N’était-elle pas au courant du problème ou comptait-elle régler, par ses propres canaux, le litige opposant le joueur ivoirien au club d’Al Ahly ?
En tous les cas, l’Etoile a passé l’été à tenter de convaincre les dirigeants d’Al Ahly, afin d’accepter un arrangement pour obtenir la qualification du joueur.
Deux délégations sont parties au Caire, dont la seconde, comprenant le président de la section football Mahdi Laâjimi et un ancien joueur tunisien d’Al Ahly, Anis Boujelbane, dans une tentative (la dernière) de conclure un accord avec Al Ahly, afin d’échelonner le versement de l’amende imposée au joueur de 24 ans.
Jusqu’à la fin d’août, Kais Achour continuait à insister sur la poursuite des négociations avec Al-Ahly pour parvenir à une formule qui satisferait les deux camps. Du bluff, car le club égyptien a annoncé qu’il n’accepte aucun arrangement et s’apprête même à toucher la Fifa pour qu’elle active sa décision finale de suspendre le joueur ou de se voir infliger une amende, car «la partie tunisienne n’a pas réagi pour régler rapidement la situation», précise-t-il.
Ce Coulibaly que l’ESS tenait pour une très bonne affaire financière (le joueur arrivant gratuitement) et sportive (on le présente comme la solution attaque) s’est finalement avéré un joli flop.
Dommage qu’un club aussi prestigieux et bien rodé en matière de recrutement (du temps des Othman Jenayah, Moez Driss, Hamed Kammoun !) se trompe aussi lourdement sur un tel joueur dont le passé est une suite de changements incessants de clubs passant entre 2009 à 2019 par pas moins de 10 clubs, sans compter l’ESS où il n’est pas encore officiellement qualifié.
H. M.
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