Grâce à une «équation» dont lui seul connaît le secret, Rafik Abdessalem, dirigeant au sein d’Ennahdha, a estimé, dans un post Facebook, publié aujourd’hui, 1er octobre 2019, que le parti islamiste se dirige vers une victoire aux élections législatives du 6 octobre, grâce aux critiques médiatiques qu’il subit.
Après son beau-père et président du parti, Rached Ghannouchi, qui avait estimé qu’Ennahdha ne devrait pas assumer la responsabilité des échecs connus par le pays durant les 5 dernières années, et qu’il faudrait plutôt en interroger Nidaa Tounes (qui n’est autre que le partenaire du parti islamiste au pouvoir, du fait d’une alliance signée suite aux élections de 2014, ndlr), c’est, donc, au tour de M. Abdessalem de se fendre d’une déclaration, pour le moins, tordue, dans ce qui ressemble à la «dernière danse du coq égorgé», pour emprunter une célèbre expression arabe.
L’ancien ministre controversé des Affaires étrangères, connu à l’époque pour ses bourdes médiatiques, mais aussi et surtout pour l’affaire Sheraton Gate (d’abus de biens publics, qui a lui a valu des poursuites judiciaires), trouve, lui aussi, les moyens pour prétendre que les critiques dont son parti fait l’objet, notamment de la part des chroniqueurs de la chaîne El Hiwar Ettounsi, sont infondées. Il pense même qu’elles convaincront les électeurs de le réélire !
«L’équation est claire et simple : la tension et la hausse du taux des insultes et des injures signifient une progression vers la victoire, le 6 octobre. C’est cela le plus important baromètre politique et le plus fiable et crédible sondage d’opinion. Merci donc à notre ami Mohamed Boughalleb et à sa compagne de lutte Maya Ksouri», a-t-il notamment écrit.
Cherif Ben Younès
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