Aujourd’hui, dimanche 13 octobre 2019, le taux de participation au second tour de la présidentielle, opposant Kaïs Saïed et Nabil Karoui, reste, jusqu’à midi, relativement faible, mais est meilleur que celui du 1er tour de la présidentielle et des législatives, grâce notamment à une plus forte participation des jeunes.
C’est ce qu’indiquent plusieurs observateurs en insistant sur cette plus forte participation des jeunes, qu’ils expliquent par deux raisons principales.
D’abord, et surtout, les jeunes ont pris conscience, après le 1er tour de la présidentielle du 23 septembre et les législatives du 6 octobre, qu’ils sont capables, en allant aux bureaux de vote, de peser sur les résultats du scrutin et sanctionner ainsi les partis et les figures de l’ancien système contre lequel beaucoup d’entre eux se sont révoltés, le 14 janvier 2011 en causant la chute de l’ancien régime.
Ensuite, beaucoup de jeunes électeurs ont profité de la journée de congé décidée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour la journée d’hier, samedi 5 octobre, pour rentrer dans leurs villes et villages d’origine et aller, aujourd’hui, en masse aux bureaux de vote.
Beaucoup de conducteurs de louages (véhicules de transport interurbain) se sont engouffrés dans la brèche et ont proposé leurs services pour le transport d’un grand nombre d’étudiants. Cela était très visible hier dans les stations de louage à Tunis et dans plusieurs villes universitaires.
Par ailleurs, beaucoup d’observateurs et d’électeurs ont constaté la quasi-absence des observateurs des deux candidats, hier et avant-hier dans les bureaux de vote de l’Isie à l’étranger, et aujourd’hui dans la plupart des bureaux en Tunisie. Certains n’ont pas cru devoir se faire accréditer officiellement par l’Isie, pensant que l’accréditation du 1er tour suffisait.
Imed Bahri
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