Dans un communiqué de presse publié à Paris le 16 octobre 2019, la Plateforme des droits civiques des Tunisiens à l’étranger (PDCTE) révèle les conditions de sa supervision des scrutins présidentiels et législatif en France, et les irrégularités et infractions constatées.
La FTCR, membre de la PDCTE a supervisé les scrutins présidentiels et législatif en France en 2019, en partenariat avec le Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (CVDT) présent en Belgique.
De façon globale et dans l’ensemble des bureaux, où les observateurs de la plateforme étaient présents, les 2 scrutins se sont déroulés dans des conditions satisfaisantes et démocratiques, avec un engagement important des membres des bureaux de vote, et une présence inégale des observateurs et des délégués des listes ou des candidats.
Des insuffisances et des dysfonctionnements ont été constatés, dont les détails sont reproduits dans le communiqué de presse du 16 octobre sur la page Facebook de la PDCTE .
Il s’agit essentiellement de la timide participation des Tunisiens à l’étranger, en raison de la faiblesse des actions de sensibilisation et d’information, et l’absence d’une campagne de communication spécifique. Des doublons ont été constatés dans les listes électorales, de même qu’un changement en dernière minute de l’affectation d’un nombre important des membres de bureaux de vote.
L’affichage des listes électorales et des noms des candidats était absent, tout comme la signalisation des bureaux de vote qui a été faible. Les bulletins de vote n’étaient pas clairs, et les photographies et les noms des
candidats pour les législatives étaient absents.
Par ailleurs, la seule utilisation de la langue arabe a été un problème pour les Tunisiens de la 2e et 3e génération ou leurs conjoints. De même, l’accès au site de l’Isie a été difficile où l’affichage des listes complètes des candidats aux législatives était absent.
Parmi les infractions constatées, des envois groupés de SMS, du démarchage, des transports d’électeurs, une présence dans les environs des bureaux de vote, et une propagande le jour du vote.
Aussi le constat est-il que la campagne électorale n’a pas permis à l’électeur tunisien à l’étranger de faire des choix éclairés des candidats et de leurs programmes.
A. M.
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