Slim Riahi, qui a essuyé récemment 2 nouveaux échecs, aux législatives et à la présidentielle de 2019, a annoncé qu’il quitte la vie politique. Il estime notamment que les législatives n’ont aucun sens et ont même été falsifiées, selon ses dires. «Si je savais que les choses allaient se passer comme ça, je n’aurais pas présenté ma candidature», a-t-il lancé.
Par Yüsra Nemlaghi
L’homme d’affaires, en fuite en France depuis janvier 2019 et qui fait l’objet d’un mandat de dépôt émis 3 mois après, a précisé hier, jeudi 24 octobre 2019, sur Express FM, que les choix faits par les Tunisiens l’ont poussé à pendre cette décision.
«Je dis clairement que je ne suis plus concerné par la politique. J’ai présenté mon projet mais les Tunisiens ont choisi autre chose. Je ne vis pas de la politique et j’ai ma vie personnelle et professionnelle qui m’attend et dont je me suis éloigné à cause de la politique», a-t-il dit.
Deux records à inscrire au livre Guiness
Slim Riahi, rappelons-le, est arrivé avant-dernier à la présidentielle (sur 26 candidats) avec 0,13% des suffrages (difficile de faire pire!) et son parti Al-Watan Al-Jadid n’a obtenu aucun siège aux législatives. Lui-même, candidat à ce scrutin, dans la circonscription France 1, n’a obtenu que 118 voix… à inscrire au livre Guiness des records !
La carrière de Slim Riahi se résume à des passages furtifs et infructueux : ancien président de l’Union patriotique libre, UPL), fondé en 2011, à son retour de Libye où il passa son enfance et sa jeunesse, il a fait fusionner son parti fait de bric et de broc avec Nidaa Tounes, en octobre 2018. Nommé secrétaire général de ce parti créé en 2012 par feu Béji Caïd Essebsi, il en démissionna en février 2019, car son leadership était fortement contesté. A l’approche des législatives de 2019, il intégra, à partir de l’étranger, la coalition électorale Al-Watan Al-Jadid, expérience également couronnée d’échec.
D’un échec l’autre…
Peu avant son départ en France, en janvier dernier, Slim Riahi avait accusé le chef du gouvernement, Youssef Chahed, d’avoir préparé un coup d’Etat contre le défunt président Caïd Essebsi, en collaboration avec des cadres de la garde présidentielle. Accusation farfelue qu’il n’a jamais pu prouver et qui eut l’effet d’une tempête… dans un verre d’eau. Pis: elle lui valut des poursuites devant le tribunal militaire. Ce qui a accéléré sa fuite à l’étranger.
Sur un autre plan, Slim Rahi fait l’objet d’une plainte déposée depuis novembre 2018 par le Club africain (CA), qui l’accuse de détournement de fonds lorsqu’il en était le président (2012 à 2017).
Aujourd’hui, le CA est tenu de rembourser 20 millions de dinars tunisiens (MDT) de dettes et risque, en cas de non-paiement, de lourdes sanctions de la Fifa. Merci qui?
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