Ridha Chiheb Mekki, surnommé «Ridha Lénine», un des principaux soutiens de Kaïs Saïed, a rappelé que la constitution exige que le parti en tête des législatives se charge de constituer le gouvernement. Ennahdha doit donc prendre ses responsabilités et «arrêter de perdre encore du temps».
«En cas d’incapacité du parti Ennahdha à assurer cette tâche et si le parlement sous sa forme actuelle est incapable de former un gouvernement, alors nous passerons à un autre article de la constitution. Il faudra trouver des solutions pour arrêter l’hémorragie de la perte du temps, et ce conformément aux aspirations de notre peuple», a-t-il écrit, cet-après-midi, samedi 26 octobre 2019, dans un post Facebook, laissant ainsi entendre que M. Saïed pourrait être amené, en dernière instance ou comme un dernier recours, à apporter son aval personnel à la formation d’un gouvernement accepté par toutes les parties.
On rappellera que le parti islamiste Ennahdha, arrivé en tête des législatives avec 51 sièges, a entamé des négociations préliminaires avec les différents partis mais sans résultats. Ennahdha, qui propose la candidature Rached Ghannouchi pour présider le prochain gouvernement, semble être dans l’impasse.
Le parti islamiste avait indiqué, avant-hier, dans un communiqué, qu’il compte se concerter avec le président de la république à propos de la formation du prochain gouvernement.
D’ailleurs Rached Ghannouchi, reçu hier par Kaïs Saïed au Palais de Carthage, a informé le chef de l’Etat de l’état d’avancement des négociations.
D’autre part, plusieurs dirigeants de partis, à l’instar d’Attayar et de Harakat Echaab, ont aussi parlé de la possibilité de recourir à un «gouvernement du président», ce que rejette plusieurs dirigeants d’Ennahdha, dont Abdelkarim Harouni, président du Conseil de la Choura du parti islamiste.
Y. N.
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