Chokri Rezgui, secrétaire général de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) a révélé, sur les ondes de la radio privée Express FM, que la fermeture, le 7 août 2019, de l’unité polluante de la production du triple super phosphate (TSP), relevant de la Société industrielle d’acide phosphorique et d’engrais (Siape) à Sfax, a généré une pénurie des engrais.
En cause, l’arrêt de production par la Siape de deux engrais, le phosphate super 45 et le phosphate de diammonium (DAP), produits utilisés, au mois de novembre de chaque année par les céréaliers pour ensemencer leurs champs.
Selon Chokri Rezgui, les besoins pour cette année sont estimés à 50.000 tonnes pour le super phosphate 45 et à 80.000 tonnes pour le DAP.
Ce que craint le plus le syndicaliste c’est le scénario en vertu duquel le gouvernement serait obligé de recourir à l’importation pour satisfaire ces besoins.
Il estime que ce scénario, pour peu qu’il se réalise, va générer une augmentation des prix de ces intrants et ses corollaires, impacter à la hausse le coût de production et accroître l’enveloppe budgétaire dédiée à la compensation des dérivés des céréales.
Au final, il estime que cette décision, prise à des fins électoralistes pour satisfaire une revendication légitime des Sfaxiens exigeant un environnement sain, n’était pas bien étudiée. Elle risque de compromettre la campagne céréalière 2019-2020.
Khémaies Krimi
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