Mohamed Ben Salem, membre du Majlis Choura du mouvement islamiste, Ennahdha, s’est montré plutôt optimiste, ce matin, 5 novembre 2019, sur les ondes de la radio Shems FM, quant à la possibilité de trouver un terrain d’entente avec Attayar en vue d’une alliance gouvernementale.
Pourtant, le parti social-démocrate a placé très haut la barre de ses conditions, pour accepter de faire partie du nouveau gouvernement…
Il a, en effet, exigé que le prochain chef du gouvernement soit indépendant, mais surtout que 2 des 4 ministères de souveraineté nationale, à savoir ceux de l’Intérieur et de la Justice, en plus du ministère de la Réforme administrative, lui soient attribués.
L’objectif étant d’avoir suffisamment de garanties en ce qui concerne la lutte contre la corruption qu’Attayr considère comme une priorité absolue.
Mais pour en arriver à sa déduction, M. Ben Salem a fait parler son sens de l’analyse et de l’interprétation. Pour lui, Ennahdha, qui est chargé de constituer le nouveau gouvernement, étant le parti vainqueur des législatives, doit se concentrer sur la satisfaction des besoins fondamentaux d’Attayar, en choisissant, avec lui, des noms qui le rassurent à la tête des ministères en question… sans pour autant les lui attribuer.
«A vrai dire, ils ne veulent pas avoir ces ministères, mais plutôt être rassurés. Ils veulent que la guerre contre la corruption puisse être menée dans deux ou trois départements», a-t-il déclaré à propos des dirigeants d’Attayar.
Sur un autre plan, l’ancien ministre de l’Agriculture (janvier 2012 – janvier 2014), a réitéré sa position par rapport à l’identité du prochain chef du gouvernement, qui ne doit pas être le chef de son parti, Rached Ghannouchi.
«J’estime que si le président du mouvement Ennahdha devient chef du gouvernement, ce sera plus difficile de former un gouvernement. Plusieurs partis politiques ont refusé cette idée. Je suis d’ailleurs surpris que l’on dise de Rached Ghannouchi qu’il est le meilleur pour cette fonction», a-t-il expliqué, ‘inscrivant en faut contre cet avis exprimé par certains autres dirigeants d’Ennahdha.
C. B. Y.
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