Abir Moussi, la présidente du Parti destourien libre (PDL), a adressé hier, lundi 11 novembre 2019, une lettre au vice-président du parlement, Abdelfattah Mourou, lui demandant de permettre aux députés de prêter serment de façon individuelle, lors de la séance inaugurale, demain, mercredi 13 novembre.
Le PDL conteste la prestation de serment collective estimant qu’elle est contraire à l’article 58 de la constitution et n’a pas de sens, dans la mesure où il est impossible de vérifier, si tous les élus ont bien respecté la phrase à prononcer : «Je jure par Dieu Tout-Puissant de servir la nation loyalement, de respecter la constitution et d’être d’une loyauté sans faille envers la Tunisie».
Dans une déclaration, aujourd’hui, à Mosaïque FM, la future députée a ajouté qu’il était inconcevable que l’élu le plus âgé prête serment d’une manière individuelle alors que les autres ne feront que répéter après lui : «Le Parlement n’est pas un kottab (école coranique, Ndlr)», a-t-elle déploré.
M. Mourou n’a pas encore répondu à ce nouveau «caprice» du PDL, sachant que la prestation de serment a toujours été effectuée d’une manière collective.
Lors de la séance inaugurale et selon le règlement intérieur de l’Assemblée le président de l’ARP sortant ouvre la séance, puis cède la présidence à l’élu le plus âgé, assisté par les 2 plus jeunes membres (une femme et un homme). Ces derniers prêtent serment, puis, invitent leurs collègues à répéter en chœur.
C’est donc Rached Ghannouchi (78 ans) du parti Ennahdha, qui devrait se voir céder la présidence de l’Assemblée lors de la prestation de serment et jusqu’à l’élection du nouveau président du parlement pour 2019-2024. Poste pour lequel Ennahdha, Qalb Tounes et Attayar ont proposé respectivement les candidats suivants : Rached Ghannouchi, Ridha Charfeddine et Ghazi Chaouachi.
Y. N.
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