Un accrochage a été enregistré ce soir, jeudi 14 novembre 2019, à la fin de la 2e journée de la session parlementaire 2014-2019, entre la députée et présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, et son collègue Zied Hechmi (Al-Karama).
Cela s’est passé à l’issue de l’élection du 2e vice président de l’Assemblée, en fin de journée. Un problème de comptage des voix a vite fait monter la tension sous la coupole du Bardo et un clash a éclaté entre Abir Moussi et Zied Hechmi, aux deux extrêmes de l’échiquier politique : la rescapée de l’ancien régime, droite dans ses bottes et ne lâchant rien, et l’islamiste radical se disant révolutionnaire.
La députée et présidente du PDL a lancé qu’elle était fière d’être la descendante de Habib Bourguiba. Elle a, également, traité les députés d’Al Karama de «dawaech» (en référence à l’organisation terroriste de l’Etat islamique Daech).
Zied Hechmi s’est énervé et a répondu à la députée qu’elle est le terrorisme en personne. Des cris et des insultes ont fusé de toutes parts.
Il a fallu l’intervention du député Seifeddine Makhlouf (Al-Karama) pour faire sortir son collègue, qui, en sortant, a crié à l’adresse de Mme Moussi : «Tu ne mérites pas plus qu’un seau d’eau et une serpillière»… une phrase qui en dit long sur le machisme et la misogynie du nouveau député!
Il est à noter que les provocations avaient déjà commencé hier lors de la séance inaugurale, lorsque, lors de la prestation de serment, Abir Moussi s’était entêtée à demander un point d’ordre, qui lui fût refusée, qui plus est par son ennemi absolu, Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, le nouveau président de l’Assemblée. Zied Hechmi faisait alors de grands gestes en direction de la députée, assise non loin de lui, pour la narguer.
C’est ce même député, qui ne s’est pas gêné de lever le signe de Rabâa (les quatre doigts levés, symbole de la résistance des Frères musulmans en Égypte), en guise de provocation.
Toutes ces scènes donnent un avant-goût des 5 années de querelles idéologiques futiles que nous réservent ces élus du peuple, alors que le pays est en crise et est même au bord de la banqueroute …
Y. N.
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