Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha et président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a été reçu aujourd’hui, vendredi 15 novembre 2019, au palais de Carthage, par le chef de l’Etat Kaïs Saïed. Il lui a officiellement présenté le nom du candidat d’Ennahdha, gagnant des dernières législatives, pour le poste de chef du gouvernement : Mohamed Habib Jomli.
Notons que les membres du conseil de la Choura d’Ennahdha s’étaient accordés sur la candidature de Mongi Marzouk, ancien ministre des Technologies et de l’information, mais Rached Ghannouchi, en bon dictateur à l’ancienne, s’est encore une fois, opposé à la décision de la majorité du Majlis Choura. On a là une bonne illustration de la démocratie islamique.
Préférant un homme de main, à qui il peut imposer ses décisions, le président d’Ennahdha a opté pour la candidature de Mohamed Habib Jomli, ancien secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Agriculture. Un homme plutôt effacé qui sera probablement assez obéissant et qui, de ce fait, permettra à Ghannouchi de cumuler tous les pouvoirs : au Bardo et à la Kasbah… La dictature islamiste est-elle en marche en Tunisie ? Cela en a tout l’air…
Y. N.
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