Invité à l’émission «Expresso», sur les ondes de la radio Express FM, ce matin, 18 novembre 2019, Habib Jomli, chef du gouvernement désigné par Ennahdha, a assuré qu’il commencera, à partir de demain, les rencontres avec les partis politiques, les organisations nationales, la société civile et les experts des divers domaines, en vue de leur proposer son programme et d’en discuter.
Un programme qui consiste en un «brouillon» préparé par le parti vainqueur des législatives, Ennahdha. «La démarche concernant la constitution du nouveau gouvernement sera différente de celle des années précédentes. Notre point de départ sera le programme rédigé par Ennahdha, malgré les réserves exprimées par certains partis sur quelques points qui y figurent», a-t-il développé.
M. Jomli a, par ailleurs, assuré que rien, dans ce programme, ne l’engagera et qu’il aura la liberté de le rectifier ou le modifier, à la lumière de ses discussions notamment avec les forces politiques parlementaires et les grandes organisations nationales, telles que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap).
L’ingénieur agricole a indiqué, d’autre part, que de son côté, il n’exclura aucun parti politique et que seuls ceux qui ne souhaiteront pas discuter de ce programme ne seront pas rencontrés, tout en insistant sur l’importance de se mettre d’accord sur celui-ci avant de constituer le nouveau gouvernement.
Une constitution qui ne va pas être basée sur le principe des quotas partisans, a promis M. Jomli, soulignant qu’il choisira, «en toute liberté», les différents membres de son équipe, dans le cadre des propositions des partis, tout en se réservant le droit de mettre en place des ministres indépendants. L’objectif étant d’avoir «un gouvernement de compétences nationales».
«Par la suite, chaque ministre doit s’engager à définir le programme de son département en s’appuyant sur les grandes lignes définis par les partis politiques», a-t-il ajouté.
L’ancien secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture (2012 – 2013) a estimé, sur un autre plan, que la raison principale de la situation économique difficile que vit le pays est la faiblesse du taux de croissance durant les dernières années, tout en regrettant que cet indicateur ne devrait pas dépasser 1,3% en 2019.
C. B. Y.
Donnez votre avis