Contrairement à ce dont on est habitués, cette année, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ne sera pas auditionnée devant la commission parlementaire provisoire des finances, et en présence des médias, pour présenter son point de vue sur le projet de la loi de finances 2020.
En effet, le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a demandé, plutôt, de rencontrer, en tête à tête, le président de la commission, Iadh Elloumi.
«Il paraît que l’UGTT ait émis des réserves à propos de certains groupes politiques [présents dans la commission] et refuse de les rencontrer», a indiqué le député de Qalb Tounes, lorsqu’il a été interrogé par ses collègues de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur le raisons de l’attitude, inhabituelle, de M. Taboubi.
Pour rappel, la relation entre Noureddine Taboubi et la coalition Al Karama – représentée à l’ARP avec 21 sièges et donc dans la commission provisoire des finances également – est, depuis plusieurs semaines, conflictuelle, comme en témoignent, notamment, quelques clashs médiatiques entre le leader syndicaliste et le dirigeant de la coalition parlementaire d’extrême droite, Seifeddine Makhlouf, qui, à maintes reprises, a accusé les dirigeants de la centrale syndicale de corruption. Ce qui pourrait justifier cette demande.
Plusieurs membres de la commission ont, par ailleurs, condamné le comportement de M. Taboubi, tout en considérant la rencontre qui l’a réuni à Iadh Elloumi comme étant personnelle et n’engageant en rien leur structure.
Pour rappel, il est prévu que l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) soit, de son côté, auditionnée ce mercredi, 27 novembre 2019.
C. B. Y.
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