Les concertations entre les parties sociales et gouvernementales, membres du Conseil national du dialogue social, en vue de créer un fonds d’assurance sur les postes d’emploi, ont atteint un stade avancé, si on en croit Kamel Madouri, directeur de la sécurité sociale au ministère des Affaires sociales.
M. Madouri a indiqué, dans une déclaration accordée à Tunis Afrique presse (Tap), le 24 novembre 2019, que les composantes du Conseil national du dialogue social, à savoir l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) ainsi que les ministères concernés, sont sur le point de finaliser l’étude technique et financière relative à cette caisse.
L’objectif de celle-ci est de verser une pension mensuelle et d’assurer une couverture santé aux «salariés licenciés pour des raisons économiques ou techniques», dans l’attente de leur réinsertion sur le marché du travail.
Le fonds consistera en un compte bancaire, alimenté par les bailleurs, les employeurs et le budget de l’Etat, afin d’accompagner ces agents et de les faire bénéficier d’une couverture sanitaire et d’allocations mensuelles durant deux années.
En contrepartie, ceux-ci devront s’engager à rechercher activement un nouvel emploi.
Il ne s’agira pas d’un fonds de chômage à proprement parler, notamment parce qu’il ne couvrira pas tous les chercheurs d’emploi, mais seulement ceux ayant subi un licenciement justifié par des raisons économiques ou techniques, ce qui «allégera le fardeau financier de la CNSS, qui s’est acquittée, durant la période s’étalant entre 1982 et 2016, du versement d’environ 3 milliards de dinars aux agents licenciés pour ces raisons-là.»
Kamel Madouri estime, en effet, que le versement de ces pensions a très largement contribué au déficit budgétaire enregistrée par la CNSS. Un déficit ayant atteint 1,6 milliard de dinars en 2018, contre 976 millions de dinars en 2017.
C. B. Y.
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