En 2020, l’acteur tunisien Farès Landoulsi fera une entrée en force sur la scène internationale en figurant en tête d’affiche d’une série produite par la multinationale américaine Netflix intitulée ‘‘Messiah’’ (Messie), une épopée contemporaine retraçant l’ascension d’un homme prétendant être un sauveur des temps modernes – avec en toile de fond le Moyen Orient et les Etats-Unis d’Amérique…
Par Marwan Chahla
Dans un entretien accordé au site Screeplay Daily, l’acteur tunisien Farès Landoulsi déclare que sa sélection en tant acteur principal dans cette série, écrite par Michael Petroni et réalisée par les metteurs-en-scène James McTeigue et Kate Woods, représente sans nul doute un tournant décisif de sa carrière cinématographique. Pour lui, ce trio – Peroni, McTeigue et Woods – «sont des gens du métier qui savent vraiment comment travailler avec les acteurs. Ils sont très intelligents et très précis. Et l’expérience que j’ai vécue avec eux a été humainement et professionnellement excellente… Pour moi, cela a été un grand pas en avant.»
Un rôle difficile et exigeant
Dans ‘‘Messiah’’, Landoulsi campe le rôle d’un jeune homme, originaire du camp de réfugiés palestiniens, désormais anéanti, de Yarmouk, dans la banlieue de la capitale syrienne, Damas. Il a perdu tous les membres de sa famille. «C’est un personnage très touchant vivant dans des conditions déplorables. J’ai vraiment éprouvé une lourde responsabilité à jouer ce rôle. Ce n’était pas une mince affaire. D’ailleurs, pour commencer, il fallait que je maigrisse de 18 kilos…» déclare Landoulsi.
«Il a fallu également que je m’informe, par le moyen de documentaires, sur les conditions de vie des réfugiés palestiniens et que je me lie d’amitié avec des Palestiniens, qui m’ont beaucoup appris et aidé, en me racontant ce qu’ils ont vécu», ajoute-t-il. «D’ailleurs, Netflix m’a rendu un énorme service en cela, en me désignant une superbe coach, Reem Talhami, qui m’a permis d’améliorer mon accent palestinien. Sur ce plan aussi, il fallait que je fasse des progrès…»
«Devenir acteur, c’était mon rêve»
Il est vrai que ‘‘Messiah’’ va donner un grand coup de pouce à la carrière internationale de Farès Landoulsi, mais l’acteur tunisien n’est pas un nouveau-venu du domaine. Il s’agit d’un long périple qui a commencé depuis l’âge de sept ans, lorsque sa mère l’a inscrit dans des cours de théâtre. «C’est vrai, cela me faisait porter un lourd fardeau horaire à concilier entre mes études et l’apprentissage de la profession, mais je ne m’en plaignais car je voulais devenir acteur. C’était mon rêve», aime-t-il à rappeler. Du lycée, il ira à l’Institut supérieur des arts dramatiques de Tunis, où il passera trois années, avant de compléter sa formation avec un passage au Cours Florent à Paris, de 2015 à 2017.
A présent, avec tout cet apprentissage acquis et un carnet d’adresses bien fourni, Farès Landoulsi vit entre la France et la Tunisie… Confiant.
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