En prévision de la commémoration du 9e anniversaire des événements survenus à Sidi Bouzid, le 17 décembre 2010, ayant précipité la révolution du 14 janvier 2011, les avocats de cette ville du centre de la Tunisie assurent, dans un communiqué publié ce 16 décembre 2019, que la révolution se poursuivra.
Les avocats de Sidi Bouzid ont exprimé à cette occasion leur profonde inquiétude face au revers subi par la voie révolutionnaire, en raison de son infiltration par le lobby de la corruption et du retour des «forces de déstabilisation sur la scène publique».
Les avocats ont réitéré leur adhésion à la voie révolutionnaire, seul moyen d’atteindre les véritables objectifs de la révolution, exigeant que la date du 17-décembre soit adoptée comme journée nationale pour célébrer la révolution de la liberté et de la dignité, et mettre ainsi en œuvre la Constitution de la Deuxième République de 2014.
Les avocats de Sidi Bouzid ont appelé, par ailleurs, «toutes les forces vives du pays à lutter contre toutes les formes de détournement de la révolution des travailleurs et des couches vulnérables, à déjouer tous les stratagèmes du lobby de la contrebande et du terrorisme, à lutter contre l’économie parallèle, l’épuisement des richesses du pays, et contre la mise en œuvre d’agendas depuis l’étranger».
Les avocats bouzidiens ont également déclaré, dans leur communiqué, que «la révolution se poursuit et qu’elle balaiera toutes les tares qui l’ont entachée, comme cela fut le cas contre les voleurs et les suceurs de sang du peuple», par allusion à l’ancien président Ben Ali et à son clan.
A. M.
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