Hichem Snoussi, membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), a révélé, aujourd’hui, 17 décembre 2019, sur les ondes de Shems FM, que le président et député du parti Errahma, Saïd Jaziri, a fait chanter le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Nabil Baffoun, afin de le pousser à renoncer à l’invalidation des résultats de sa liste sur la circonscription de Ben Arous, lors des élections législatives.
L’ancien imam controversé aurait finalement inclus, dans son dossier d’appel auprès du tribunal administratif, les communications téléphoniques qui auraient fait l’objet du chantage. Des conversations qui l’auraient lié à M. Baffoun et à la présidente régionale de l’Isie à Ben Arous, et qui auraient été enregistrées à leur insu, si on en croit les propos de M. Snoussi.
Rappelons que le tribunal administratif avait favorablement réagi à l’appel de Saïd Jaziri en annulant l’élimination de la liste d’Errahma sur la circonscription de Ben Arous et dont il était lui-même le président.
Hichem Snoussi a également estimé que les différents partis et candidats aux élections n’étaient pas égaux, notamment en termes de couverture médiatique, réitérant son étonnement de la passivité et du manque d’impartialité de l’Isie.
A cet effet, il a rappelé que des chaînes radio et de télévision avaient illégalement soutenu certains partis, à l’instar de Zitouna et Nessma qui avaient fait la promotion des deux partis classés premiers aux législatives, respectivement Ennahdha et Qalb Tounes. Ce qui jette une ombre sur la crédibilité des élections tunisiennes et sur celle de l’instance qui veille à leur organisation: laxiste envers les auteurs des infractions électorales.
C. B. Y.
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