Les perspectives de la reprise de la production tunisienne de phosphate sont bonnes. Certes, on est loin de ce que nos bassins miniers produisaient avant la révolution de 2011 mais, cette année 2019, les choses se passent assez bien. Elles iraient encore mieux, en 2020. Pourvu que ça dure…
Selon Slim Feriani, le ministre de l’Industrie et des PME, la production nationale de phosphate pourrait atteindre, en 2020, les 5,5 à 6 millions de tonnes annuelles (mt/a), contre les 4,1 mt/a estimées pour l’année en cours –soit une progression annuelle moyenne de plus de 1,6 mt/a.
«Cette hausse générerait des revenus supplémentaires d’environ 1 milliard de dinars (MdDT)», a expliqué le ministre hier, lundi 16 décembre 2019, lors d’une rencontre avec la presse. La production de phosphate prévue pour 2020 serait le volume le plus important depuis 2011, Slim Feriani a également fait observer.
Cette relance sera renforcée par la remise en service du gisement de Meknassi, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, dont l’activité a été suspendue depuis 2013. «A elle seule, cette mine de Meknassi pourra produire 600.000 tonnes annuelles et offrira 460 postes d’emploi», a souligné le ministre.
Il faut donc comprendre cette vérité élémentaire: il n’y a que le travail qui génère de la richesse et plus d’emplois – et ceux-ci ne profitent au pays que tant qu’il y a discipline, sérieux et efforts. Une évidence simple qu’on a eu tendance, très souvent depuis 2011, à oublier. Et on est en train d’en payer le prix, sous formes de déficits budgétaires, d’endettement extérieur, de creusement de la balance commerciale et de dévaluation de la monnaie nationale.
M. Ch.
Donnez votre avis