Nabil Hajji, dirigeant et député Attayar, estime que le gouvernement Jemli n’est pas composé de compétences indépendantes, mais qu’il est le fruit d’une alliance Ennahdha-Qalb Tounes. «Par exemple, Sofiène Selliti a été placé au ministère de l’Intérieur par le dirigeant islamiste Noureddine Bhiri avec le soutien d’Al-Karama», a-t-il dit.
Invité aujourd’hui, vendredi 3 janvier 2020, sur Mosaïque FM, le député Attayar a réitéré la position de son parti de ne pas voter la confiance au gouvernement Jemli.
«Ennahdha et Qalb Tounes n’ont pas le courage de leurs idées. Ils pouvaient simplement dire qu’ils allaient composer, ensemble, le gouvernement au lieu de prétendre à un gouvernement de compétences indépendantes», a-t-il dit en assurant que la plupart des ministres de ce gouvernement sont membres ou proches de ces deux partis.
Nabil Hajji a également assuré qu’Attayar avait été contacté par des personnalités proches d’Ennahdha, pour soutenir la candidature de Sofiene Selliti au ministère de l’Intérieur : «Il a été placé par Noureddine Bhiri (ancien ministre nahdhaoui de la Justice, Ndlr), avec le soutien de la coalition Al-Karama (présidée par Seifeddine Makhlouf, Ndlr)», a-t-il insisté, en rappelant aussi que Hedi Kediri, nommé ministre de la Justice, n’est autre que l’ancien chef de cabinet du même… Noureddine Bhiri.
Tout en assurant que son parti jouera le rôle de l’opposition constructive, M. Hajji a estimé que le gouvernement Jemli obtiendra plus de 109 voix lors du vote de confiance : «Habib Jemli me fait de la peine et je n’aimerai pas être à sa place. C’est lui qui devra rendre compte du bilan de son gouvernement, or ce n’est pas lui qui a nommé les ministres. Ce gouvernement est faible et sans cohésion, mais je lui souhaite, malgré tout, la réussite, pour que le pays ne sombre pas davantage dans la crise».
«Que dieu aide la Tunisie !», a-t-il conclu.
Y. N.
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