Le Courant démocrate (Attayar) ne devrait pas continuer d’exiger l’obtention des ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Réforme administrative pour participer au prochain gouvernement, dont le chef sera désigné prochainement par le président de la république, Kaïs Saïed.
C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui, lundi, 13 janvier 2020, le dirigeant et député du parti social-démocrate, Ghazi Chaouachi, sur les ondes de Shems FM, tout en indiquant que le nouveau processus de formation du gouvernement, suite au rejet par le parlement de celui du candidat d’Ennahdha, Habib Jemli, fera l’objet de la réunion imminente du conseil national d’Attayar.
Attayar renoncera donc, logiquement, aux conditions qu’il avait émises à Habib Jemli, puisque désormais ce n’est plus Ennahdha, le parti dont l’intégrité des dirigeants est plus que douteuse, qui sera chargé de former le prochain gouvernement. Ce dernier sera, en effet, désormais, une composante parmi d’autres dans le processus de formation du prochain gouvernement.
Le prochain chef du gouvernement devra «être un économiste par excellence, avoir une expérience dans la conduite des rouages du pays et disposer de relations économiques internes et externes». Tels sont les critères d’Attayar annoncés par M. Chouachi et qui devraient être confirmés, très prochainement, par le conseil national du parti.
Le nouveau chef de gouvernement devra également avoir une expérience politique pour diriger «un gouvernement politique, dans lequel les dirigeants des partis seront impliqués», a ajouté l’avocat.
Souhaitant clairement la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui rassemble toutes les forces politiques représentées au parlement, Ghazi Chaouachi a été interrogé sur la possibilité de gouverner avec Qalb Tounes, le parti contre lequel Attayar a, jusqu’ici, posé un veto.
Chaouachi a indiqué, à cet effet, qu’Attayar n’a pas de problème avec Qalb Tounes mais avec le dossier juridique de son président, Nabil Karoui, qui est, pour rappel, poursuivi dans le cadre d’une affaire de corruption financière. «Lorsqu’il réglera sa situation, nous traiterons avec eux et nous pourrons trouver une base d’accord avec toutes les parties», a-t-il ajouté.
C. B. Y.
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