Abir Moussi continue de faire parler d’elle au parlement, et pas toujours à bon escient. Après l’épisode du sit-in, elle a évité, aujourd’hui, elle et les élus de son parti, de rendre au hommage aux martyrs de la révolution de 2011, à l’occasion du 9e anniversaire de celle-ci.
En effet, les députés du Parti destourien libre (PDL) ont tous quitté ce matin, mercredi, 15 janvier 2020, l’hémicycle de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), pile au moment où le président du parlement, Rached Ghannouchi, a demandé la récitation de la Fatiha à la mémoire des martyrs de la révolution. Avant de regagner leurs sièges quelques minutes plus tard.
Même s’ils ne l’ont pas explicitement indiqué, les élus du PDL ont clairement agi ainsi afin d’éviter de rendre hommage à ces dernières victimes de l’ancien régime, celui du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
Pour rappel, la présidente du PDL, Abir Moussi, était vice-secrétaire générale du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), chargée de la femme, avant la dissolution du parti de Ben Ali, et elle s’en est toujours vantée, tout en refusant de reconnaître la révolution en tant que telle.
N’éprouvant aucune réserve par rapport à ce régime répressif et gangrené par la corruption et l’abus de pouvoir des familles Ben Ali et Trabelsi, la position de Abir Moussi, qui semble tout dicter à ses députés, a tout de même le mérite d’être cohérente. En revanche, d’un point de vue humain, elle est très difficilement justifiable.
C. B. Y.
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