Désireuse de faire entendre la voix du secteur privé tunisien notamment sur les thématiques de l’accompagnement financier, l’environnement des affaires et les stratégies de développement sectoriel en Afrique, le Tunisia-Africa Business Council (TABC), organisera, le mois prochain, la 3e édition du forum «Financing Investment and Trade in Africa» ou «Financement de l’investissement et du commerce en Afrique» (Fita 2020).
Par Cherif Ben Younès
Afin de présenter ce rendez économique qui se tiendra les 4 et 5 février, à l’hôtel Laïco de Tunis, le TABC a tenu ce matin, jeudi 16 janvier 2020, à son siège situé à Tunis, une conférence de presse, notamment en présence de son président, Bassem Loukil.
Ce dernier a expliqué, lors de son allocution, que son organisation compte capitaliser sur la réussite des deux éditions précédentes du forum, tenues en 2018 et 2019, soulignant que, depuis, il y a eu un élargissement du réseau du TABC.
La Tunisie doit se positionner comme un acteur-clé du continent
M. Loukil a, sur un autre plan, estimé que la Tunisie «se positionne aujourd’hui, de plus en plus, comme l’un des acteurs-clés du continent africain», notamment du fait de son entrée, en 2019, au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), ainsi que de sa signature, à la même année, de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en attendant, a-t-il espéré, sa ratification par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
L’homme d’affaires a également exprimé son souhait de voir la Tunisie développer «une vision propriétaire», afin de pouvoir profiter de sa relation historique avec plusieurs pays frères et marchés africains, «qui acceptent, sans aucun problème, les relations d’affaires avec la Tunisie, ainsi que ses produits et services et qui, surtout, y envoient leurs jeunes pour étudier.»
L’Afrique représente en fait, ni plus ni moins, l’avenir pour notre pays sur le plan économique, aux yeux de Loukil, qui a assuré que pour lui, la décennie qui vient de démarrer sera celle de ce continent et que, par conséquent, la Tunisie se doit de s’y positionner comme il le faut dès le départ, afin d’être un acteur majeur de son économie.
Cela se concrétisera, selon Bassem Loukil, si «on consomme africain, on investit africain et on se développe en Afrique», tout en essayant de diversifier nos partenaires commerciaux et stratégiques en s’ouvrant davantage sur les pays africains.
«L’avenir c’est l’Afrique»
Le forum Fita 2020 entre dans ce cadre général, affirme le président de la TABC, où l’Afrique est «en pleine effervescence».
«Fita c’est étudier les optiques du financement, du commerce et de l’investissement intra-africains, particulièrement pour les entreprises tunisiennes. Et la majeure partie des participants représente des institutions financières, des fonds d’investissement, des capitaux-risques et des investisseurs privés internationaux, qui sont à la recherche de partenariats et de nouveaux marchés, quitte à utiliser la Tunisie comme la porte à ceux-ci», a-t-il développé.
M. Loukil a, d’autre part, indiqué que «l’autre point-clé du forum sera la reconstruction de la Libye». La raison pour laquelle, «plusieurs amis et partenaires libyens y ont été invités», a-t-il précisé, rappelant que le TABC essaye continuellement de contribuer à promouvoir les relations tuniso-libyennes, notamment en ayant organisé, par le passé, deux forums à cet effet.
Un événement fédérateur et catalyseur
Fita 2020 a donc l’ambition d’être, comme c’est affirmé dans le communiqué de presse relatif à cette conférence, «l’événement fédérateur et catalyseur de toutes les solutions de mise en relation et de financement des économies africaines».
«Il constituera ce carrefour, lieu d’échange, de partage, de réseautage entre l’Afrique anglophone, francophone, lusophone et arabe et permettra de rencontrer les bailleurs de fonds, les CEO et investisseurs les plus influents d’Afrique, d’identifier de nouvelles opportunités d’affaires avec de futurs et actuels partenaires, de promouvoir les entreprises à l’un des événements d’affaires africains le plus importants et d’apprendre à orienter la stratégie d’entreprise en fonction des tendances économiques actuelles», lit-on encore.
Ce rendez-vous africain, qui est en train de devenir annuel, connaîtra, par ailleurs, une présence politique africaine assez importante, puisque 5 ministres et une dizaine de conseillers de présidents africains seront attendus, en plus d’une centaine de directeurs généraux, venant de 25 pays du continent, et de 4.000 opérateurs économiques tunisiens.
Enfin, en ce qui concerne le programme, ce forum, qui s’étalera, rappelons-le sur deux jours, les 4 et 5 février prochain, proposera plusieurs conférences plénières et workshops qui traiteront divers sujets à l’instar de l’industrialisation et la transformation productive en Afrique, le rôle des assurances dans le développement du commerce africain, l’impact de la transition numérique sur l’économie africaine, la logistique africaine, ou encore l’éducation et la formation professionnelle dans le continent.
Notons également que des rencontres «business to business» (B2B) et «business to institution» (B2I) auront lieu à chaque journée de l’événement entre 14h30 et 17h30.
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