Dans sa première conférence de presse, aujourd’hui, vendredi 24 janvier 2020, à Dar Dhiafa à Carthage, Elyes Fakhfakh, le chef de gouvernement désigné par le président de la république, a présenté les grandes lignes présidant à la composition du prochain gouvernement.
M. Fakhfakh a déclaré qu’il s’emploiera à composer un gouvernement politique réduit et homogène composé de 25 membres, avec la plus large ceinture politique possible pour pouvoir obtenir la confiance des membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui représentent la source principale du pouvoir et expriment la volonté populaire. Cependant, deux partis ne feront pas partie de ce gouvernement : Qalb Tounes et Parti destourien libre (PDL).
D’ailleurs, les dirigeants de ces deux partis n’ont pas été reçu, hier, par M. Fakhfakh, dont le gouvernement aura pour noyau central les partis suivants : Ennahdha, Tahya Tounes, Attayar et Echaab, c’est-à-dire, le quatuor représentant, aux yeux du président Saïed, ce qui est appelé la «ligne révolutionnaire», dans la conception présidentielle.
D’où l’exclusion de Qalb Tounes, dont le président Nabil Karoui est poursuivi dans des affaires de fraude fiscale, de corruption financière et de blanchiment d’argent, et le PDL, dont la présidente, Abir Moussi, et les autres dirigeants incarnent l’ancien régime de Ben Ali et ne reconnaissent pas la révolution de 2011.
C’est en ce sens sans doute que M. Fakhfakh a souligné la nécessité de rationaliser et de moraliser la vie politique. Traduire : prendre des décisions en cohérence avec les choix des électeurs, mais sans tomber dans les marchandages politiciens et en montrant de la fermeté face au fléau de la corruption.
I. B.
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